BIKE TRIP 2009

 

MONTAGNY (France) –> CAP NORD (Norvège)

Il y a des jours où on se lève avec des idées un peu folles… et comme on dit il y a ceux qui rêvent leur vie et ceux vivent leurs rêves…

Après un hiver bien rempli, (un peu trop même) rien de mieux pour se remettre en forme qu’un trip de 5000km en vélo ! non ?

Après un petit mois d’entraînement dans mes montagnes, et quelques jours de reflexion (et repos) après les Nissan Outdoor Games je m’élance pour la traversée de la Suisse, l’Allemagne, le Danemark, la Suède et enfin ma promise la Norvège…

J’ai prévu d’être autonome donc j’ai tout sur le vélo: tente, rechange, réchaud, bouffe… ça pèse lourd (55kg vélo compris) mais tout est utile, adapté à chaque situation. C’est juste bizarre de passer d’un vélo de course de moins de 9 kg à un camping-bike 5 fois plus lourd…

Pour que ce voyage reste un vrai Voyage, je n’est pas recherché de sponsors, j’assume tous les frais. Je tiens juste à remercier mon père qui m’a aidé dans le financement du vélo.

Une petite carte résumant mon avancé:

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Jeudi 4 juin

1° étape: Montagny > Lausanne

215km

1ère journée de bonheur, le vélo roule super bien, c’est juste horrible dans les côtes, le poids me scotche.

Je descends le route des frasses jusqu’à Moutiers, mon cerveau me bombarde de messages: que fais-tu ? où vas-tu ? Tu es sûre ? haha…

Passage pas Albertville, Annecy, Geneve pour finir juste au dessus de Lausanne.

Premier jour, première galère, je dois m’arrêter à Gland, 40km avant Lausanne pour faire détordre ma chaine… un « reraillage » un peu violent… la chaine se bloque, tord et hop 50km avec les vitesse qui change toutes seules…

Deuxième galère, mon cale pied gauche se bloque, je « bourrine » 2,3 fois pour déclipper mon pied et 30km plus tard une sale douleur au genou apparait… Pas top pour un premier jour !

Première nuit en camping sauvage, je me pose derrière un ensemble de jardin privée à la sortie de Lausanne, Je suis réveillé par une ancienne qui bosse dans son jardin à 6h30, Dès que je sors, elle me demande si je n’ai pas « peur » de dormir là. haha.

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Vendredi 5 juin

2° Etape: Lausanne -> Solothurn

151km

Une étape bien moins roulante et mon mal de genou à empiré, je pédale à 70% avec la jambe droite, je ne clip plus la gauche… Le morale est pas au top pour une seconde étape… mais la région des trois lacs est bien joli donc ça passe.

Les suisses doivent produire masse de vin avec toute ces vignes mais pas le temps de déguster, la route est encore longue

Je m’arrête quelques kilomètres après Solothurn dans une forêt bien dense qui fait pas trop rire. Détail.. je suis trop crevé, les pistes cyclable suisses m’ont tué ! Trop de détour et parfois trop raide pour mon vélo poids lourd.

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Samedi 6 juin

3° Etape: Solothurn -> Emmendingen (Allemagne)

154km

Après une rude nuit pluvieuse sous ma mini tente ( Eureka Spitfire solo pour les puristes) je dois attendre jusqu’à 10 heures pour sortir une oreille, il pleut des cordes…

La pluie se calme, je plie tout et c’est partit.

On commence la journée par un col de 8km, première vraie « ascension » avec le vélo poids lourd, c’est dur, surtout sur une jambe. Mon genou ne s’est pas arrangé, je commence a flipper.

Après le col qui culmine à 734 mètres (haha), belle descente straight to Bâle.

Arrivée à Basel (Bâle) il se remet à pleuvoir, je me réfugie dans un web kebab mais plus d’internet et les kebab sont pas top..déçu ! Cependant je me balade un peu en ville, vraiment sympa ses rues piétonnes, ses tramways bien suisse allemand…

Il faut pas oublier que Bâle est à la frontière entre la Suisse, l’Allemagne et la France. J’en profite pour repasser en France. Plus précisément en Alsace.

Alors que cette étape était très mal partit niveau distance, La D52 Alsacienne qui va m’emmenez jusqu’à Neuf Brisang, c’est straigh… L’autoroute ! Je passe en Allemagne au niveau de Brisach avec 123 km au compteur, je continue encore 30km et je plante la tente au milieu d’un champs de cerisier, je me régale et je m’endors.

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Dimanche 7 juin

4° étape: Emmendigen -> Heidelberg

214km

Je me lève à 6h20 pour vite me barrer du spot de camping car en ce dimanche, je sens tout de même bien un paysan venir me déloger à coup de fourche !

7h00 du mat’, c’est parti pour ma première étape 100% Deutschland ! L’allemagne c’est cool, ça roule, la campagne est jolie, les villages assez rapprochés pour se ravitailler en eau et mon genou commence à aller un peu mieux ! Yabon !

Sinon en négatif, les pilotes de voiture sont un peu tendu parfois et surtout les pistes cyclables font de beau détour et manques de panneaux…

Je tourne en rond dans les champs avant d’arrivée à Heigelberg qui est tout de même une grande ville…dur surtout avec 200km dans les jambes !

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Lundi 8 juin

5° étape: Heidelberg -> Bad Neuheim

149km

Pour une fois le temps est pas pire à mon réveille… ça fait plaisir !

Je sors sans problème de Heidelberg, direction Darmstadt. Mais arrivée près de Weinheim je me perds déjà, les pistes cyclable c’est le bordel et ma paisible route n°3 s’est transformé en autoroute…

Mais grâce à une gentille demoiselle, je retourne sur le droit chemin. D’ailleurs en parlant des allemands, c’est fou le nombre de cyclistes de tout âge qui roule ici, pour un français c’est presque choquant de voir tout ses gens utiliser le vélo comme le fond les français avec leur twingo tuning. Par contre d’un autre côté, il y a tellement de garage auto c’est choquant aussi, les gens visite les garages le dimanche après midi en famille.. on va dire qu’il y a différent type d’allemand, comme partout.

Sinon niveau vélo, mon genou va un peu mieux, mais après les 214km d’hier, je baisse un peu le rythme, j’aimerai vraiment que la douleur disparaisse.

Trop vite parlé à 18km de Francfort, la douleur revient obligé de m’arrêté, j’en profite pour vous écrire ses mots.

Je repars dans une forêt bien dense qui va m’emmener à l’entrée de Francfort. Là je commence à me sentir loin. Fou d’être au milieu des building avec mon petit vélo. Le vieux centre est super typique, un peu trop même, ça fait « fake » à comparer des vraies villages que j’ai traversé avant. Mais les touriste aiment…

A la sortie de la ville, il est 6h, le périph est engorgé, c’est le bordel pour trouver ma route. Je trouve un autre itinéraire super valloné en passant pas Niederau, je galère bien, j’ai les genoux en feu.

Arrivé à Bad Neuheim, il est 21h30, il est temps d’aller squatter un champs. Je m’installe dans un verger au moins l’herbe n’est pas trop haute… Bonne nuit !

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Mardi 9 juin

6° étape: Bad Neuheim -> Korbach

148km

Une nouvelle fois réveillé par la pluie, je sors à 6h30 de la tente, la météo est moisie, vent, pluie, ciel des enfers… Je retourne me coucher ! 1 heure plus tard je profite d’une acalmie pour tout plier et let’s goooo.

Bien triste l’allemagne sous le vent et un épais ciel gris qui m’opresse.

Direction Friedberg puis Butzbach, Langgons, les pistes cyclables sont au top, je roule bien mais le temps reste super instable.

Passage à Linden dans la banlieue de Gieben. LA « grosse » ville de la journée, belle cathédrale, pub, c’est ambience jusqu’à ce que je me rende compte que je suis presque à contre sens, je rebrousse chemin, dur.

Je retrouve la direction de Marburg, des collines se dressent à l’horizon et la fatigue commence à se faire sentir. Sur la route je passe à Fronhausen, je me croirai dans le Moyen Age, le plus typique pour le moment, c’est presque médiéval.

A la sortit de ce bled, la piste devient en terre et s’enfonce dans les bois. La terre laisse place à la boue, et la route monte sévère. Obligé de finir en poussant, 1ère fois de ma vie que je pousse un vélo !! c’est à 35° au moins !

Sortit de la foret je reprend la route qui est blindé, je mets les boules caisses…

A 10km du cap des 1000km je crève la roue avant. Je change rapide mais 20km plus loin je re-crève.. j’allucine ! Le vent s’est levé c’est la mission pour réparer.

Hâte d’en finir avec cette étape, je traverse un parc national avec une belle route bien sympa, le moral revient, jusqu’à ce que la pluie viennent m’achever. Je stop tout à Korbach, j’ai eu ma dose.

J’ai passé le cap des 1000km et je viens de changer de côté sur ma carte générale de l’Allemagne, c’est bien motivant. Ce soir je dors sous un toit en dur, j’ai besoin de me poser. Premier vrai repas, première bière depuis le début du trip ça fait plaisir !

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Mercredi 10 juin

7° étape: Korbach -> Hannover

182km

La pluie m’accueille encore au réveil, mais le temps de déjeuner, et c’est déjà fini, je traîne pas…

Les 30 premiers kilomètres en direction de Warburg passent nickel, belle route, pas de vent. Puis la piste cyclable disparait et le trafic s’intensifie, je change d’itinéraire et par chance la route est fermée, je me faufile dans les travaux, j’ai la route pour moi tout seul sur 20 km… Seule le bruit des éoliennes m’accompagne vers Bühne et c’est bien agréable.

Avant Beverungen la route devient vraiment valonée, je commence à en ch… Par chance je trouve une superbe piste cyclable (n° R99) qui longe le fleuve Weser, c’est juste superbe.

J’arrive ensuite à Holzminder, et hop grosse ville, grosse galère à trouver la bonne sortie.

Je trouve enfin la route 64 et je m’echape en direction d’Hannover. Je rencontre un ancien qui me confirme la direction mais qui m’annonce une grosse montée pour rejoindre la région d’Hannover. (je parle pas un mot d’allemand donc les rencontres avec les anciens sont assez marrante, c’est du pur language des signes !) 15km plus loin, une grosse colline se dresse devant moi, ils ont pas eu le budget pour faire un tunnel, ce sont mes cuissos qui vont payer !

Une fois le col franchi, je me tape une descente de folie, petite pointe à 67km/h, avec un vélo poids lourd, ça fait déjà vite !

J’ai vraiment envie de rejoindre Hannover pour la soirée mais il commence à faire nuit donc je m’arrête à Rethen, à 10km du centre.

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Jeudi 11 juin

8° étape: Hannover (Rethen) -> Walsrode

121km

Ce matin la météo est toujours pas top. Je m’élance en direction du centre d’Hannovre, 10km de banlieue et je suis au coeur. En plus du vent, du temps gris, des crachats de pluie; le nombre de SDF, de personnes qui fouille les poubelles, font la manche ou se siffle une bouteille de rouge à 9h du mat’ m’impressionnent .C’est pas la joie ici, c’est comme si on sentait les effets de la crise..assez déstabilisant.

Le vent redouble d’intensité la pluie revient… génial ! Je me réfugie dans un Mc Do, j’en profite pour mettre 2,3 photos sur le site… écrire de vrais news… mes mémoires… c’est dur de tout faire !

2h plus tard, la météo est toujours pourrie. Je décide tout de même de repartir, je sais pas ce qu’il m’attend…

C’est la vrai tempête, je lutte contre le vent de face, les bourasques me stop presque, j’allucine. J’hésite plusieurs fois à m’arrêter mais je veux avancer et en finir avec l’Allemagne. Je parviens à faire 80 km dans la tempête en mode pancho, bonnet, gant de ski ! yiiiiiiiiha ! La température à chuter, il fait 10 degré.

En fin de journée, ça se calme un peu, je me met pression pour rejoindre Walsrode en mode contre la montre… Impossible de rester dehors ce soir, je rentre dans le premier hôtel, le vent ça rend fou !

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Vendredi 12 juin

9° étape: Walsrode -> Hambourg

147km

Ce matin il fait grand beau, je sors de l’hôtel tout content, je lève les yeux, c’est déjà tout gris.. je jure quelques mots sur l’Allemagne et je me mets en route. 500 mètres plus loin, première rincé… La journée s’annonce longue !

Et comme prévu la journée se déroule sous une alternance soleil – pluie. Le vent est encore très soutenu, il est latéral, c’est éprouvant autant physiquement que nerveusement de toujours lutter.

Malgré tout je n’ai pas de problème de Navigation jusqu’à l’entrée d’Hambourg. Le relief à changé, je viens d’entrée dans la vraie plaine. Je sens déjà l’air marin !!

à 10km de Marburg (Banlieue d’Hambourg) je me tape une averse de grêle en plein milieu d’une forêt, mes amis les arbres ne sont pas assez costaud pour me protéger, le temps de sortir le pancho je suis déjà lavé !

Le vent du nord me sèche doucement et j’entre dans Marburg. Et là les problèmes d’orientation commence, je fais un détour de 15km pour rien, merci les panneaux, ma carte pourrie… Ma route retrouvée je roule tranquillement dans un park quand je sens la roue arrière qui par en sucette, c’est crevé…

Le temps de réparer, trouver mon chemin jusqu’au centre (passage par un tunnel accessible grâce à de gros ascenceurs… bien cool !) visiter cette ville étonnante avec tout ses canaux… il est 22h, c’est pas pour tout de suite l’étape de nuit !

Le vent s’est accentué et je suis en plein centre d’Hambourg, planter la tente est assez technique, je trouve une pension pas trop chère.. c’est nickel !

Je m’endors en espérant passer au Danemark demain.

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Samedi 13 juin

10° étape: Hambourg -> Burg

176km

Le beau temps est de retour mais le vent s’est encore renforcé… génial !

Je sors tranquillement d’Hambourg, c’est toujours plus agréable tôt le matin les grandes villes… Je me dirige vers Bargteheide par la route 175 puis Bad Ordesloe. C’est toujours marrant de voir tous les petits vieux sortir faire leur balade matinale, les vendeurs de déambulateur doivent se gaver…

La traversée de l’Allemagne touche à sa fin, un peu plus de 6 jours, je suis en avance sur mes prévisions et c’est top pour le moral !

Ces 3 jours de vent m’ont tout de même un peu fatigué mais j’ai appris à le gérer et ne pas lutter inutilement.

13h, je suis à Lubeck, sympathique petite ville. Je mange dans les gradins du stade où se déroule un contest d’handisport, grosse leçon d’humilité…

Je repars direction Scharbeutz, premier contact avec la mer Baltique, c’est génial d’arriver ici en vélo. Il y a un contest de tambour par équipe, c’est bien marrant. C’est du lourd l’allemagne le week end !

En repartant les panneaux me font tourner en rond, je suis plus très sûre de passer au Danemark ce soir. D’autant plus que le vent se durcit. Je garde espoir et je bourrine jusqu’à Neukirchen où il faut prendre un viaduc pour passer sur l’ile de Fehman. Sur le pont le vent est incroyable, je pense large 130km/h, j’ai peur de perdre une saccoche ou deux, il est latéral donc je pédale incliné à 30°… c’est ambience !

Une fois de l’autre côté, le soleil est en train de se coucher, je m’arrête tous les 10 mètres pour prendre des photos. La lumière est incroyable.

L’île de Fehmarn est magnifique, je décide de planter la tente ici, je prendrai le ferry pour le Danemark demain…

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Dimanche 14 juin

11° étape: Burg -> Ishoj (Copenhague)

152km

De nouveau le soleil s’est levé avec moi. 7km et je suis à Puttgarden, je prend mon ticket pour le Ferry et Let’s go to Danemark.

C’est bien marrant de rentrer dans le ferry avec les camping-car, voitures… surtout qu’il est bien fat !

C’est super de voir l’Allemagne disparaitre au loin et le Danemark se profiler… On fait le point des 10 jours écoulés, ça bouillonne là haut !

Arrivé à quai après une traversée de 30 minutes, je repars en direction de Maribo.

Je suis pas au top aujourd’hui, les rafales de vent d’hier m’ont décolées le cerveau… Mais découvrir un nouveau pays me motive, je me dirige vers Vordinborg. Je passe encore sur un méga pont, que je traverse sous la pluie et le vent. Arrivé au bout du pont (qui fait 2km) il fait déjà beau…

Je continue direction Nörrene par 50km de la route la plus droite que j’ai jamais vu. Elle est droite mais super vallonée donc ça va pas si vite. Tout le long je croise des voitures d’un autre temps, les danois ont l’air bien old school. C’est bien mieux que les jacky tuning allemand !

Je respire vraiment ici, il y a 10 fois moins de routes et de circulation et donc fini de tourner en rond. J’ai même pas de carte, j’ai juste noté les villes où passer grâce à un point info pour toutriste.

J’emprunte la route 151 puis 153 et hop me voilà au porte de Copenhague, il est 21h30, je suis éclaté, je trouve un spot pour jeter ma tente et je m’évanouis ! Bonne nuit.

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Lundi 15 juin

12° étape: Ishoj (Copenhague) -> Bastadd

148km

Je me rapproche du nord, 5h du mat’ il fait déjà grand jour mais froid. Donc je reste cloitré dans ma mini tente. 7h j’ai tout plié.

15km bien frais et je suis dans le centre de Copenhague. (Kobenhavn)

C’est juste fou le nombre de personnes qui se rendent au travail en vélo, à chaque feu rouge on est large 20, 25 cyclistes… J’allucine aussi sur leur sorte de tricycle qui permettent de transporter 2 enfants ou du matos à l’avant du vélo . Ils ont 10 ans d’avance sur nous niveau transport à vélo…

La ville est très belle, gros monument, beaux parcs, c’est assez agréable pour une ville de cette taille. Je rencontre une petite danoise qui joue les guides touristiques, c’est top !

Tout se passe bien jusqu’à la sortie de la ville où je crève une nouvelle fois la roue avant… un beau clou !

Une fois repartit, je rejoins le littoral en direction d’Helsingor, une des plus belle route du trip… je longe la suède qui apparaît sur ma droite.

Arrivé à Helsingor, je prend le ferry, petite traversée de 10 minutes vers Helsingborg et Willkommen til Sverige !

C’est toujours bon de changer de pays, on sent que le trip avance !

Premier contact avec la suède au top, les gens sont super avenant, et ça tombe bien car niveau orientation c’est la misère leurs panneaux.

Fin d’étape assez difficile, je me perds dans Angelholm, trop de travaux, de détours… J’arrête de pédaler à 22h15 aux alentours de Bastadd, il est temps !

God natt !

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Mardi 16 juin

13° étape: Bastadd -> Kungsbacka

163km

Une nouvelle fois je suis réveillé à 5h du mat’ par le soleil (presque!). 6h30, je sors mais il fait 10° avec du vent, je prend de quoi déjeuner et je retourne dans mon loft 1,5 m².

7h50, je suis on the road again, mon mal de genou a presque totalement disparu, enfin je pédale à 2 jambes ! J’espère juste que les panneaux seront plus nombreux qu’hier…

Je roule en direction d’Halmstad, pas de piste cyclable mais pas beaucoup de circulation, donc impeccable. J’enchaine sur Falkenberg par une superbe piste cyclable longeant le littoral qui est un parc naturel. Gavage !

Je m’arrête manger à Steninge, le spot est magnifique, il surplombe la mer, je suis à l’abris du vent… nickel !

C’est fou comme le paysage a changé, hier plaine et forêt, aujourd’hui petit littoral de carte postal et parc naturel.

L’autoroute n’étant pas très loin, la circulation est très réduite sur les petites routes, j’apprécie.

Je commence à ressentir les effets des courtes nuits en tente et les 2000km que j’ai déjà dans les jambes. J’ai un bon coup de barre juste avant Varberg.. je me pose.

Le paysage splendide me pousse à continuer, je rejoins un nouveau parc naturel près de Asa. Je m’arrête et je pars marcher un moment. C’est bon de s’éloigner un peu du vélo…

Il est 21h, il est temps de trouver un spot de camping sauvage, à 5km de Kungsbacka je me pose dans un petit bout de forêt qui me promet tranquilité pour la nuit.

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Mercredi 17 juin

14° étape: Kungsbacka ->Dingle

164km

Le fait d’avoir planté la tente en forêt me permet de dormir jusqu’à 7h ! yabon! Je commence à être un campeur pro, comme les matins sont frais, je rentre toute la nourriture pour le petit dèj le soir, au moins je déjeune dans mon lit, la classe ! ( même si déjeuner à moitié allongé, c’est pas génial)

La peau du bide bien tendu, j’attaque les 25km qui me sépare de Göteborg. La ville est sympa mais il y a beaucoup de travaux et je galère à garder le cap au nord. Je haie encore un peu plus les villes…

La piste cyclable en direction de Kungalv, longe l’autoroute.. quelle bonne idée ! J’essaie de m’en éloigner au plus vite avant de perdre l’ouïe et mes poumons…

Sur la route de Kode, je découvre un lac protégé, le spot parfait pour casser la croute.

Repartit en direction de Stenungsund, je commence à apercevoir les premiers fjord suédois. Je décide de traverser l’île d’Orust. J’enchaîne 3 ponts bien massif et je découvre enfin pourquoi je pédale comme un mongolien depuis 2 semaines… C’est juste magique d’être ici !

La traversée de l’île est très valonée, heureusement que mes 2 genoux fonctionnent et que je commence à être bien affuté ! Le paysage est grandiose, c’est dur de faire 100m sans s’arrêter prendre des photos !

Je continue sur la route 160, les jolis petits villages s’enchaînent, je sais pas si je vais pas troquer mon vélo contre une barque et finir à la rame !

Je rejoins le continent, le relief reste bien « physique ». C’est fini la plaine mon pote ! Après le passage d’un véritable col, je commence à sentir des crampes. j’en suis à 160km, je cherche un bar ou un hotel pour chopper le wifi, mais c’est la cambrousse.

Je suis séché, je m’enfonce dans une forêt aux alentours de Dingle…

Game over !

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Jeudi 18 juin

15° étape: Dingle -> Skjeberg

131km

5h45, pour changer de la lumière, c’est la pluie qui me réveille… Une belle journée en perspective ! J’ai de la chance je suis sous un énorme swedish sapin, il me permet de tout plier sans trop galérer. Merci l’ami sapinou !

Je retrouve mon copain le pancho, je fais 5km sous une pluie battante, en mode Eskimo, je vois les sourires sur les visages des suédois tranquillement à l’abris dans leur grosse volvo…

C’est plus possible je suis mouillé jusqu’à l’os. Je m’arrête et en profite pour faire des courses. Je trouve des sardines pour la tente, je commençais à galérer à toujours planter des bout de bois ! haha.

Le temps de ranger mes placards, la météo est en cours d’amélioration.
En gros l’étape commence à 11h30, ça va être dur de faire beaucoup de kilomètres aujourd’hui… je veux juste passer en Norvège.

Je repasse en mode cycliste gay avec mon beau collant, et c’est repartit! Straight to Norway !

Justement pas si straight, je dois emprunter la même direction que l’autoroute, qui parfois passe vraiment près du littoral et c’est bien dommage pour le paysage…

Je passe par Fjallbacka qui est un petit village super photogénique. Puis en direction de Lur, je rencontre un drôle d’animal, pour ceux qui parle allemand, je vous laisse le découvrir: www.jcbree.be. En gros de ce que j’ai compris, c’est un belge qui suit la route des pélerins à pied, il a une petite remorque accroché derrière lui. Dommage que je n’avais plus de batterie pour vous montrer le phénomène. Courage mon gas !

Je continue en direction de Stromstad, je suis obligé d’emprunter un bout d’autoroute qui s’est transformé en route ouverte à tous sur quelques kilomètres, la circulation est horrible. J’enchaine sur la 176 et c’est pareil, je prend la première sortie…

Je fais un détour par une petite route sinueuse qui s’amuse à monter-descendre sur 15km. L’étape la plus montagnarde…

Arrivée à Svenesund, petite bourgade qui marque le passage vers la frontière Norvégienne, je suis bien fatigué mais je vois le viaduc qui permet de quitter la suède. Arrivé au milieu du pont, une ligne matérialise la limite entre les 2 pays, j’immortalise le moment! Le pont enjambe le fjord de Singlefi, le paysage est impressionnant.

Le voyage prend un nouveau sens, je remet les compteurs à zéro, je change de carte, je vais pouvoir profiter maintenant, je suis en vacances après tout ! ahha

je me rend compte que c’est un bien grand pays, j’ai déjà 2500 km dans les gibolles et je vais devoir en remettre autant !!

Je roule 15km jusqu’à Skjeberg, la Norvège m’accueille avec un couché de soleil aux couleurs chaleureuses, je suis repu…

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Vendredi 19 juin

16° étape: Skjeberg -> Horten

82km

La nuit à l’hôtel à vraiment fais plaisir, il était temps de prendre une vraie douche !

Je décide de faire une petite étape aujourd’hui, après tout ses kilomètres le vélo à besoin d’une petite révision et j’ai 5 jours de retard sur le blog…

Levé à 6h30, j’enchaine vaisselle, lessive, rangements des sacoches, tri des photos…

Après le déjeuner, je m’occupe du vélo. Je retends les rayons sur les 2 roues, c’est long… je huile, je nettoie, je retends les cables…

11h, je suis repartis. Direction Sarpsborg. Les pistes cyclables norvégiennes donnent une bonne première impression. 18 km plus loin je suis dans le centre.

Je rentre dans un shop d’informatique pour demander où je peux trouver un bon wifi. Le boss est bien sympa, il m’installe dans un coin du magasin, je reste jusqu’à 16 heures pour mettre à jour le blog..et oui c’est du boulot 5 jours d’un coup !

J’ai aussi bien revu mon itinéraire et je décide de ne pas passer par Oslo. Je vais essayé de rejoindre les fjords au plus vite. Ce n’est pas le plus court mais le plus beau. Je vais donc prendre la direction de Bergen et ensuite remonter tout le long du littoral jusqu’au Cap Nord.

Je reprends la route direction Moss. J’emprunte la route 114, je me croirai au Canada, c’est fou comme le paysage à déjà changé ! Il n’y a pas beaucoup de panneaux, c’est un peu au feeling, première fois que la boussole me sert autant!

Sur la route, je rencontre un autre puriste qui voyage en vélo avec son chien. Il est à la cool, entre 50 et 70km par jour, il me prend pour un taré quand je lui dit que je suis parti de France il y a 15 jours! haha

Arrivée à Moss, je prend mon 3ème ferry. Il me permet de rejoindre Horten. Petite traversée de 15 minutes au soleil couchant et je pédale de nouveau. Il est déjà 21h30… Il faut vite que je sorte de cette ville pour poser ma tente. Il me faut une heure pour trouver un coin peinard…

J’ai pas eu beaucoup de temps pour pédaler aujourd’hui mais j’ai tout de même 82 km au compteur, je suis bien content.

Le vélo est tout neuf, j’ai des habits à moitié propre et un spot tranquille pour dormir… que demande le peuple !

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Samedi 20 juin

17° étape: Horten -> Veggli

145km

6h40, je suis debout, la météo est menaçante on va dire…

Je traîne pas, je roule vers Hvittingfoss, je commence par suivre la route 310 puis je suis les panneaux « piste cyclable ». Je me retrouve sur une mini route qui serpente dans la montagne. Le goudron doit coûter chère en Norvège, ils ont pas fait de détour, je me tape des côtes à 40°, je suis à la limite de pousser le vélo.

Au bout de 7km, je rejoins une vraie route..ouf !

Je continue sur la 312 mais la météo se dégrade vite. Je me tape une première rincée, je suis sauvé par un petit refuge, trop de chance ! Il pleut des cordes pendant 40 minutes…

Je patiente, j’ai pas trop la motive de faire le warrior de grand matin…

Une fois repartie, je rejoins la piste cyclable n°5 que je suis sensé emprunter pendant 500km… C’est pas très motivant, dis comme ça !

Je repars en direction de Kongsberg, je me tape encore 2,3 averses et aux portes de la ville ça rattaque de plus belle, je trouve abris sous un pont. Dur aujourd’hui !

Pause casse croute et c’est repartit vers Flesberg. Superbe route, gros paysage, beaux lacs et pas de pluie, ça fait du bien.

A Flesberg, je fais 2,3 courses, une norvégienne me prévient qu’une grosse perturbation arrive et qu’il va pleuvoir fort dans 2,3 heures… Il est 17h le soleil est toujours au zénith (il se couche à 22h35…) j’ai du mal à la croire.

20 km plus loin, le ciel s’obscurcit, les premières goutes viennent me chatouiller, 5 minutes plus tard c’est le déluge. Je suis à 15km de la ville la plus proche. Je me met en mode pancho et je continue. Je sens plus mes pieds ni mes mains, je transpire à bloc sous le pancho… cette fin d’étape est vraiment hardcore.

Arrivée à Veggli, il est inconcevable de dormir dans la tente se soir, trop mouillé, trop de pluie, trop de vent, trop de trop…

Je m’échoue dans un petit hôtel, j’espère être sur pied demain matin…

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Dimanche 21 juin

18° étape: Veggli -> Haugastol

132km

6h30, il pleut toujours, c’est pas bon pour le moral…

Je reste en standby jusqu’à 9h, la pluie devient plus fine, c’est parti…

On est dimanche, la route est déserte, je mets 5km à croiser la première voiture !

Je longe le Norefjord jusqu’à Rodsted où la pluie me rejoins… je vais jouer avec les éclaircies toute la journée… parfois c’est la course poursuite pour s’éloigner au plus vite des gros nuages noirs.

J’arrive tout de même à continuer en direction de Gelio. A 40km de cette station de ski, j’arrive devant un panneau m’indiquant que je vais devoir me taper 3 cols… C’était pas prévu mais la première grosse étape de montagne est pour aujourd’hui.

Les norvégiens ne conçoivent pas les routes comme nous, ils sont pas amis avec les épingles donc ça monte droit et super incliné, je galère !

Les 2 premiers cols passent assez bien mais pour le dernier, je me tape une rincée dans une montée à 10%, obligé de finir en pancho en mode sauna…

Arrivée à Gelio, je suis bien soulagé… Je pense en avoir fini avec les montagnes, je vois le relief qui s’aplanit au loin…

Grosse erreur je prend la direction d’Haugastol et je me tape le 4ème et plus gros col de la journée, 20km de montée pour arriver sur une sorte d’altiplano. J’ai vraiment envie de descendre en altitude pour moins me peler cette nuit, mais à 22h20 je suis toujours sur le plateau, perdu sur une piste en terre.

Le spot est magnifique, je pose le campement, petit feu, la vie est belle…

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Lundi 22 juin

19° étape: Haugastol -> Voss

104 km

Perché à 1200 m d’altitude (C’est haut pour la Norvège !) le réveil est pas super chaud ! Mais c’est super d’être loin de la route, du bruit, des camions…

Après Haugastol je suis rentrés dans une sorte de parc naturel ou seule une piste cyclable et le train passent.

28km me sépare du premier vrai village, Finse.

Les 5 premiers km de piste en terre se passent très bien, je continue à monter…

Puis j’arrive à un petit tunnel qui passe sous le chemin de fer, et j’allucine la sortie est gavée de neige… Je pousse le vélo en me disant que ce doit être un coin très ombragé ! Mais pas de chance les névés s’enchaînent, la neige devient de plus en plus molle, je galère vraiment !

Je vais mettre 5 heures à faire 24 km, arrivée à Finse je suis séché et la piste est maintenant totalement fermé par la neige. C’est allucinant, hier matin je me baladait dans les fjord, là je galère dans la neige !

Heureusement Finse (1222m) est relié par le train, je suis obligé de le prendre sur 10km de tunnel. Je me fais larguer à Uppsete, c’est le délire, je suis le seul à descendre de se train gaver de touriste. Une gare, trois maisons et des moutons

Mais je suis sortis d’affaire…

Je me tape une grosse descente sur Voss qui fait bien plaisir et je fini dans un champs, dans ma tente, vraiment las…

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Mardi 23 juin

20° étape: Voss -> Viksand

133 km

En arrivant à Voss, je croyais avoir passé les montagnes…

Cette journée me réserve une bonne surprise…

Je pars en direction de Myrkdalen qui est en réalité une station de ski ! Donc après 10km assez roulant, ça commence à grimper, j’enchaîne les tunnels…

Les voitures ont des skis sur le toit, je le sens mal !

Arrivée à Myrkdalen, je continue à monter jusqu’à apercevoir un beau col… Préparation mental et c’est parti !

Pendant la montée, une montagne est gavé de mec en rando, c’est un contest ski/kayak… pas mal !

Après 15km de montée pur et dur, je suis au sommet, le paysage est juste incroyable, on se croirai au bord de la banquise !

Encore 10km sur un beau plateau et enfin la grosse descente en direction de Vik.

Au détour d’un virage le Sognfjord apparait, c’est magique. Les paysages changent tellement vite !

Je longe le fjord jusqu’à Vangnes où je prend le Ferry pour Dragsvik.

Le col de ce matin m’a bien séché, c’est dur de repartir !

Je longe le Fjaerlands, c’est super joli. Mais 5 km plus loin ça attaque à montée, je m’enfonce dans une vallée, pas d’échapatoire, il va falloir montée.. dès le début j’apperçois la route 700 mètres plus haut, j’allucine !

Grosse ascension, je prends mon temps, c’est dur de terminer la journée par un col pareil.

Le sommet est un petit tunnel sans éclairage, c’est bien flippant ! Mais derrière la douce lumière du soir m’attends, c’est magnifique. Je descends jusqu’à Viksand en cherchant un spot de camping. C’est assez technique car la route suit un gros torrent bien bruyant.

Je dépasse Viksand et je me pose au bord d’un lac ! Le spot parfait !

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Mercredi 24 juin

21° étape: Viksand -> Floro

132 km

Réveil superbe au bord de mon beau petit lac… il fait toujours grand beau, ça fait plaisir.

Je pars en direction de Forde, directe j’attaque un bon col qui fini de me réveiller ! Je surplombe un lac magnifique, je me régale !

Dans la descente je rencontre un écossais qui se balade en vélo pendant 2 semaines, je viens de me mettre une descente trop raide, il me demande comment est la route jusqu’au col… dur pour lui !

10km plus loin, je fais un petit détour pour aller contempler la HuldeFossen, une belle petite cascade… ça fait pas rire !

Arrivée à Forde, je passe à la poste, j’ai 2,3 trucs à renvoyer chez moi, trop de montagne ici, il me faut un vélo plus light.

Après Forde, comme à chaque sortie de grosse ville, la route (n°5) est bien stressante, trop de trafic, j’enchaîne 3 tunnels…

A Naustadd le tunnel est interdit au vélo donc c’est parti pour un nouveau col. Il fait 30°, la route grimpe super raide, j’adore ! Sur 30km de montée puis descente je croise 2 voitures.. ça change !

Je rejoins la route 5 qui longe à présent le Eikefjord, j’enchaine encore 2,3 tunnels et 40km plus loin je suis à Floro.

Pas de chance, il est 20h35 et le dernier ferry vient de partir… Je cherche un coin pour poser ma tente mais c’est trop urbanisé, je fais un peu de route et je trouve un camping à la cool.

Je me pose, j’ai 2 voisines Norvégiennes bien sympa, je refais mon itinéraire avec elles, c’est cool d’avoir les conseils des locaux !  J’ai même droit à une dégustation  du  fromage Norvégien culte, une sorte de pavé marron pas très alléchant mais qui passe bien au final ! C’est tout de même pas du beaufort…

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Jeudi 25 juin

22° étape: Floro -> Arvik

103 km

Quand on dort dans la forêt, nos normes de confort sont vraiment revu à la baisse. Ce matin juste le fait d’avoir un bout de table pour déjeuner fait vraiment plaisir! Premier déjeuner, hors de la tente depuis le début du trip…

Comme tout n’est jamais parfait, j’arrive à 7h45 au Ferry et j’apprends que le prochain départ pour Maloy  est à 11h30…

Pas le choix, je me pose dans la « gare » et je trie mes photos. Ensuite je tente de mettre à jour le blog mais l’OT de Floro doit pas avoir assez de budget pour l’adsl…

11h30, je saute dans le ferry, qui attention est un ExpressFerry ! Et sérieux à 80 km/h sur l’eau, le voyage ne dure pas longtemps !

Arrivée à Maloy, je file direction Selje puis Aheim, la route est super valonée, je passe d’un fjord à l’autre. Un vent froid s’est levé, c’est super bizarre. Le soleil me brûle le dos et le vent me gèle la face… impec !

La route continue dans les fjords, c’est super joli mais assez frustrant. Les fjords s’enfonce dans les terres en formant de très grand U, donc tu arrives par un bout, tu vois l’autre à 1km à la nage et tu te tapes 20 bornes de vélo pour faire le tour…

Arrivée à Koparnes, il est déjà 20h55 mais j’ai de la chance, il reste un ferry pour Arvik.

La température est devenu agréable, je continue à rouler, j’attaque un bon col, à 1km du sommet, il y a un beau spot avec tables, WC… le spot idéal pour me poser !

En ayant attaqué cette étape à midi, je fais un peu plus de 100km, c’est top !

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Vendredi 26 juin

23° étape: Arvik -> Molde

154 km

J’ai oublié… hier avant de poser la tente, j’ai remarqué que le petit chalet des toilettes publique était bien propre et chauffé… pas besoin de tente ! J’ai donc fermé à clé les WC et j’ai bien dormi !

Je termine l’ascencion du col et je file vers Hereid, 45km qui passe nickel. Je suis a 10h au Ferry.

Je continue direction Brattvag pour rejoindre l’île d’Otroya. Il y a pas mal de trafic sur la route et la chaleur est vraiment intense.

L’île d’Otroya est superbe, 33km de bonheur, je longe l’océan, il y a une miriade de petites îles puis je repasse du côté Fjord par un gros viaduc. Toujours le même type de route valonée. Sur la carte, elle suit la côte donc on croit que c’est tout plat mais la réalité est bien différente !

Encore un petit Ferry pour rejoindre Molde, 15km de vélo plus tard !

C’est une bien belle ville, je me pose au camping à la sortie qui est malheureusement juste à côté d l’aéroport.. bien joué les gas !

Mais bon c’est pas Francfurt alors ça passe !

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Samedi 27 Juin

24° étape: Molde -> Aure

141 km

Aujourd’hui, c’est étrange, le ciel est recouvert de petits nuages, plein de petit mouton, ça voile un peu le soleil et c’est bien mieux !

Je prends la direction de Eide, je passe par un tunnel de 2,8 km, mon plus long pour l’instant! C’est assez flippant quand 2 camions se croisent en vous dépassant…

C’est super roulant jusqu’à Eide, je continue en direction de « la route de l’Atlantique », une des plus belles route du monde selon les locaux… j’ai hâte !

Je ne suis pas déçu l’enchainement de ponts entre les îlots passe vraiment bien !

Me voilà sur l’île d’Averoya, belle traversée en plein coeur de l’ile, je rejoins rapidement le ferry pour Kristiansund.

Biensûr je me perds dans Kristiansund, les panneaux se contredises et donc je tourne en rond…

8 petits kilomètres et j’attends de nouveau un petit ferry. Mais cette fois c’est 45 minutes qu’il faut attendre… Déçu !

Je débarque sur l’île de Tustra, en 40km je passe dans un seul village et là c’est très aride. Première fois que je suis autant déshydraté, je lutte bien… jusqu’à ce qu’une mini source me sauve.

Je roule jusqu’à Aure, je suis sec dans tous les sens du terme, je fais 1 km et je vais voir dans un camping si ils ont internet. C’est la cambrousse, pas possible, j’ai pas de cash donc je peux pas rester… Mais le patron est cool, il me dit « Gratis » ! Le camping est rempli de pêcheurs allemands, ils me demandent de se joindre à eux pour une orgie de crevettes, gambas, saumons…  ça change du riz et des pates, trop bien !

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Dimanche 28 juin

25° étape: Aure -> Seter

187 km

Le boss du camping m’a prévenu qu’il reste 5 jours de beau temps, il faut donc que je profite un max de cette météo vraiment exceptionnelle pour la Norvège.

Je me lève à 5h40 et je file vers Kyrksaeteron, j’enchaine 54 km bien valoné avec un beau col qui sépare les terres du fjord.

En direction d’Orkanger, je m’enfonce dans une belle vallée mais le vent de face est atroce, je reste sur le vélo 55km de suite, je veux en finir au plus vite.

A Orkanger, je fais un bon break, le vent m’a vraiment épuisé…

Une injection d’EPO et je file vers Trondheim, à 5km de l’entrée de la ville, il fait trop chaud et j’ai pas top la forme, je décide de prendre l’itinéraire Bis qui contourne la ville pour aller au Ferry à Flakk.

A 18h45 je suis de l’autre côté sur l’île de Fosen. Je roule encore 20km et je plante la tente. J »étais chaud de passer la barre des 200km mais je commence à avoir des crampes bien violente à la voute plantaire..bizarre !

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Lundi 29 juin

26° étape: Seter -> Namsos (20km au sud)

178 km

La journée des détours…

Je continu sur la route 755 en direction de Leksvik. Une fois ce bled passé, je m’enfonce dans l’île pour rejoindre la route 720 qui doit m’emmener à Malm.

Problème la route est en travaux et impossible de passer, j’ai beau souler les gas du chantier, la sécurité prime avant tout chez les vikings.

Donc je me tape un détour de 33 km pour revenir sur la route 755, je suis pas super joyeux !

J’arrive à Steinkjer vers 17h. Grosse misère cette ville, l’autoroute rentre et sors de la ville par 2 tunnels interdits aux vélos… Je sors la boussole et je grimpe de la colline, ça passe pas si mal pour une fois !

Je rejoins la route 17, la température repasse en dessous des 30°, je roule jusqu’à 21h30.

En recherchant un spot pour jeter ma tente, je tombe sur un camping avec le wifi, il est temps de donner un peu de news !

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Mardi 30 Juin

27° étape: Namsos -> Vinessund

173 km

J’ai galéré avec le wifi tout moisi du camping jusqu’à 2h du mat, le réveil est un peu dur ! Le ciel est tout couvert, je ne m’attarde pas…

Je file en direction de Namsos, toujours en suivant la route 17, comme d’habitude c’est super valloné mais ça roule bien. Depuis le début de la traversée de la Norvège, je pense avoir fait 10km de plat…

La traversée de Namsos passe bien jusqu’à ce que je croise un gentil tunnel interdit au vélo… Je fais un beau détour pour le contourner.

Je continue en direction de Lund où je dois prendre le Ferry. 47 km de bonheur, une petite route qui se faufile entre d’immenses lacs.. vraiment cool !

J’arrive à Lund à 12h30, 89km au compteur, pas mal ! Mais pas de chance le prochain ferry est dans 2h ! le temps de manger et siesté…

Le fjord traversé, la température est montée d’un coup en se rapprochant de l’Atlantique et biensûr du Gulfstream… Je subit la chaleur qui me consume à petit feu.

Je roule 50 km sur une route super calme. C’est l’avantage du ferry, les voitures passent par wagons tous les 2h !

Aux alentours de 19h, c’est super agréable, le soleil commence à colorer l’horizon, je m’arrête tous les 10 mètres prendre des photos !

10km avant Holm, je rencontre un norvégien qui arrive du Cap Nord, il fait la traversée Nord – Sud, c’est cool de pouvoir en savoir plus sur ce qui m’attends !

J’arrive vers 21h30 à Holm pour un autre Ferry, super timing, j’attends même pas 2 minutes. Je pose ma tente à Vinessund juste après la traversée.

Après un beau couché de soleil, le ciel s’est entièrement couvert et un épais brouillard est arrivé.  J’espère qu’il ne va pas trop pleuvoir !

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Mercredi 1 Juillet

28° étape: Vinessund -> Nesna

156 km

La journée des petits ferry…

La pluie ne m’a pas réveillée cette nuit mais le ciel est tout de même super menaçant ce matin, ça donne pas envie !
Pour me combler, le vent s’est levé, il est bien frais, fini le ciel bleu et les températures estivales…

Je pars à 8h en direction de Bronnoysund. La route est nickel, bien roulante, elle fait son chemin à travers le relief.
49km plus loin je suis à Bronnoysund, la route 76 contourne la ville et file vers Horn où je dois prendre le Ferry. En regardant les horaires, je vois qu’il est à 11h ! il est 10h40, j’ai 20 minutes pour faire 11km…
J’attaque un contre la montre de fou, je me pète les cuisses à 30km/h de moyenne, j’arrive à 11h03, juste à temps pour voir le ferry quitter le quai, je suis bien déçu…
Il faut attendre jusqu’à 13h20 pour le prochain.. C’est pas possible !

Je décide d’aller explorer l’ile de Vega, j’ai pas top la forme vu la petite nuit donc pourquoi pas un peu de tourisme..

En réalité le ferry qui devait m’emmener de l’ile de Vega à Tjotta (plus au nord) n’est que en service le vendredi et samedi ! Je l’appprend une fois débarqué sur l’île !
Je reprend vite le même ferry, il ya 45 min de traversée donc je rate l’autre ferry de 13h20…
En gros j’ai perdu 3h30 avec ce ferry de m….. !
Enfin je débarque à Anndalsvag. Les horaires des ferry sont stressant aujourd’hui, je repasse en mode contre la montre. Cette fois ça marche je choppe directe le ferry pour Tjotta

Une fois débarqué, je continue en direction de Sandnessjoen. Comme depuis le début de la journée la route est très roulante, de belles cotes mais peu incliné, ça passe nickel!Je croise 3 autres camping bike dont un bien fou, un couple d’hollandais se balade sur un tamdem « vélo allongé – vélo normal ».

Une fois à Sandnessjoen je perds pas de temps, il est 18h30, j’en suis à 118km, ça va être tendu de passer le cap des 150 km aujourd’hui, trop de temps perdu avec tout ses ferry.

Je mets le cap sur Levang à 40km, ça roule toujours bien mais 10km avant le dernier ferry, je m’enfonce dans la montagne et j’ai le droit à un petit col de 5km pour bien m’achever. Je savoure la descente au couché de soleil…

J’apperçois le ferry au loin, dernier coup de stress de la journée et hop je suis posé dans le « salong » du ferry..

Je pose ma tente à Nesna, encore une journée bien rude !

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Jeudi 2 Juillet

29° étape: Nesna -> Ornes

158 km

Et voilà un mois que je pédale non stop…

Hier soir, Jai regardé les horaires du Ferry entre Kilboghamn et Jetvika. il y en a un à 12h15, l’autre à 15h20. 91 km sépare Nesna du ferry…
Je décide de me lever à 5h du mat et prendre celui de 12h15 pour ensuite avancer car il y a encore 2 ferry…

4h50 je suis déjà debout, c’est fou le bruit que peuvent faire de simple mouettes !

6h je pédale, le ciel est bien couvert, les sommets sont dans le brouillard.

10km au bord de l’eau puis j’attaque un bon col qui débouche sur un plateau assez valloné et bien venté, je me pèle sévère !

Je redescend sur Utskarpe, petit tunnel de 2,8 km… toujours aussi flippant de croiser un camion, surtout que les norvégiens roulent vraiment fort !

Aujourd’hui la route fait le tour d’un fjord, gros détour de 50km au moins..
A 11h, il me reste 25 km à faire, je remet pression pour être à 12h15 au ferry.

Je pense être bon mais 8km avant Kilboghamn, je m’enfonce dans une petite vallée qui débouche par un col, vraiment pas de chance… Je m’arrache les cuissos jusqu’en haut, je dois avoir le coeur à 230 bpm. J’arrive à 12h13 au ferry, c’est nickel, je suis bien content.

En arrivant à Jektvika, je rencontre un groupe de 6 voyageurs à vélo, je fais 20km avec l’un d’eux, c’est bien cool de rouler à 2 un peu ! Puis il doit attendre ses potes donc je file prendre le petit ferry à Foroy. J’arrive juste, ciao les amis !

De l’autre côté, je quitte la route 17 qui devient interdit aux vélo car il y a un gros tunnel pour rejoindre Ornes. (en évitant un autre ferry…)
C’est parti pour Valsdalsvik, encore un beau fjord à contourner pendant 29kmm… C’est toujours aussi frustrant, la prochaine fois je prend un bateau gonflable…

Pour cloturer la journée,  je déraille violemment et je tords la chaîne. C’est assez comique, j’ai exactement le même problème que durant la première étape…  Je fais les 10 derniers kilomètres avec les vitesses qui saute dans tous les sens, je pète des cables, je pédale depuis 6h du matin, il est 17h30… je suis bien las !

Mais le pire est à venir, la pluie vient me dire bonjour et le ferry n’est pas à 18h10 mais 20h35, j’ai donc 3 heures pour réparer ma chaine sous la pluie.. génial !

Voilà 12 jours que je dors sous la tente, à présent la nuit n’existe plus, il fait jour en continu et j’ai un peu de mal à m’adapter…

En arrivant à Ornes, un hotel me tend les bras, j’ai vraiment besoin d’une vraie nuit… dans le noir !

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Vendredi 3 Juillet

30° étape: Ornes -> Bodo

131 km

Après une bonne nuit sans mouette et sans lumière, on se sent tout de suite mieux!

9h15 je suis sur le vélo, mais j’ai toujours la chaine qui saute… et pas de magasin de vélo à Ornes. Je vais voir un garagiste, il me file 2 pinces plates et j’arrive à redresser les maillons tordus, c’est tout bon !

Je roule le long du littoral, c’est vraiment joli sous la lumière matinale.

De gros bateau de croisière entre dans le port d’Ornes, les commerçants vont pouvoir fair leur plein de tourists…

La route s’enfonce dans les terres à travers une superbe vallée bordée de montagnes impressionantes. Par contre le vent a encore durcis et il est de face…

Les sommets sont dans le brouillard mais le temps s’améliore vite. Comme me le répète tout le temps les locaux, 15 jours sans pluie en Norvège, c’st super rare, parfois à la même période c’est 7° et de la pluie non stop !

Par contre le vent a encore durcis et il est de face…

Je rejoins le littoral, c’est  vraiment superbe, j’ai déjà un petit avant goût des lofoten avec ses grosse montagnes flottantes qui se dressent au loin…

A 100km de Bodo, premier tunnel de 3100m, record !

C’est bien fou les longs tunnels comme ça ! En voiture on ressent rien mais en vélo on sent vraiment l’humidité et la fraicheur qui se dégage des entrailles de la montagne, j’aime bien !

Je sors au milieu des montagnes, ça sent le col à plein nez…

Je me tape un enchaînement de 3 cols de 4-5 km, ça passe bien, je commence à être rodé. J’ai ahte de reprendre un vélo de 9kg, je vais alluciner je pense !

Je redescend au bord des fjords toujours sur cette mythique route 17.

La circulation est tranquille, j’ai assez la forme ça fait plaisir, je sais que je n’aurai surement pas le ferry se soir donc je roule sans stress… pas de contre la montre aujourd’hui…

20km avant Bodo, la circulation devient intense. Il est 17h, on est vendredi soir, les gens s’échappent de la ville pour le week end…

Heureusement à 10km de Bodo, une bonne piste cyclable est là pour me détendre…
Le littoral est très beau mais les files continues de voiture que je longe me gène un peu qu’en même..

J’arrive à Bodo à 18H30, le ferry pour Moskenes (îles Lofoten) était à 17h45 mais il était full booked donc ça ne l’aurai pas fais…

Le prochain est à 00h45, je décide de le prendre et de dormir pendant la traversée qui dure 4h. J’ai pas envie de me taper 10km pour sortir de la ville camper… et les hotels abusent vraiment sur les prix !

Je me reposerai demain en contemplant le paysage !

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Samedi 4 Juillet

30° étape: Bodo -> Svolvaer

146 km

Le jour où le gulfstream s’est arrêté et le vent m’a balayé…

Je pensais dormir dans le Ferry… mais même avec 130 km dans les jambes c’est vraiment difficile. Le bateau est bruyant, je suis posé sur une rangée de siège et pour couronner le tout, un groupe de rital vient se poser à côté de moi… C’est pire que les mouettes, même avec les boules quies !

4h10, Je débarque, il fait toujours grand jour et directe j’allucine, le port de Moskenes me plonge dans l’ambience des îles lofoten, c’est vraiment joli ! Par contre il fait 6°, j’espère que ça va un peu monter !

Je finis ma petite nuit dans le couloir des « Toalett » du quai, c’est pas pire ! Mais à 5h30, les voyageurs du prochain ferry commence à me marcher dessus, il faut reprendre la route !

Je commence donc cette étape avec moins de 2 heures de sommeil, c’est pas top…

A peine sortis du port de Moskenes, je peux déjà contempler l’étendu de l’île, je vois Reine au loin. J’avoue que je ne m’attendais pas à une telle différence par rapport à l’Helgeland qui se vante déjà d’avoir le plus beau littoral du monde.

C’est du bonheur pour les yeux, par contre, il est 6h, il fait 7° et le vent s’amplifie de plus en plus, j’ai les doigts et la face gelés, je rigole beaucoup moins.

Je passe un tunnel et j’arrive à Reine, c’est surement l’endroit le plus magnifique des Lofoten. Mais le vent devient juste insupportable, je passe en mode warrior: gants de ski, bonnet, odlo, polaire, veste Gore Tex, coupe vent, collant, jogging, boules quiès…

J’ai encore jamais eu un vent aussi fort et aussi froid ! Les rafales sont facile à 100 -130 km/h, elle me stop totalement, je sors de la route ou je frotte contre les barrières, c’est vraiment stressant et eprouvant mais je me dit que ça va passé…

Je fais les 25 premiers km scotché à 10km/h de moyenne, à chaque arrêt photo je lutte à garder le vélo debout, j’ai trop de prise au vent avec les sacoches.

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Je continue en direction de Leknes dans une petite vallée, le vent se calme un peu… il était temps. Par contre la météo se dégrade vite, je commence à sentir des gouttes mais rien de plus… donc ça va.

Je longe les fjords, c’est assez plat pour une fois donc ça passe bien même avec le vent. Les montagnes qui se jètent dans l’océan, les plages de sables blancs… c’est vraiment irréelle comme paysage.

Je rencontre un voyageur à vélo, le premier de moins de 35 ans! C’est un hollandais qui fait Oslo -> Cap Nord. Il a pas top la forme, le vent l’a un peu retourné, on roule ensemble jusqu’à Leknes où il décide d’aller se réfugier dans un hôtel.

Je continue seul, je passe un petit col à la sortie de la ville. Derrière le soleil est plus présent et le vent se détend sur 20km.

Je rejoins l’océan, je suis coincé entre les montagnes et le rivage, et là c’est repartit, le vent est encore plus fort que ce matin, je commence à vraiment fatiguer mais je veux atteindre Svolvaer…

Au détour d’un virage, j’apperçois deux petites 2CV arrêtées sur le côté, je sens la France et pas manqué ce sont 2 couples d’Aix en Provence qui font l’aller-retour jusqu’au Cap Nord. 30 jours que je n’ai pas dit un mot de français, ça fait plaisir ! Je reste 20 minutes avec les frenchies et c’est repartit.

Après 70 km de plus à me faire baloter par le vent, j’entre dans Svolvaer, je ne m’arrête même pas, je passe la ville et 10 km plus loin je trouve un bon spot pour camper.

Je mange rapidement et je m’écroule dans ma tente, quelle belle journée…

Je me rappelerai des îles Lofoten ! J’espère bien prendre ma revanche cet hiver !

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Dimanche 5 Juillet

32° étape: Svolvaer -> Andenes

174 km

L’étape de barbare… 3 îles, 3 viaducs, 3 fois trop de vent…

Après la journée bien éprouvante d’hier, je pensais en finir tranquillement avec les lofoten…

Le vent n’a pas faiblit, je termine la traversée des îles Lofoten sous de gros nuages, je ne vois pas les sommets.. J’espère juste ne pas me prendre la pluie avant le Ferry à Fiskebo.

Je suis à l’embarquadère à 9h30, 26km au compteur.  Le Ferry arrive une heure plus tard.. c’est frustrant de perdre autant de temps !

Je rejoins l’île d’Angoya. Entre Melbu et Sortland, le vent est assez sympa, je roule bien, le paysage reste superbe, cette île n’a presque rien à envier aux Lofoten.

A Sortland, gros viaduc et je passe sur une autre petite ile, je longe le fjord, c’est toujours assez roulant et le vent est latéral donc ça va.

je pédale bien pendant 50 km pour arriver à Royhamn. Il est 19h, je me tate à m’élancer pour la traversée de la 3ème et dernière île, Andoya.

Il fait pas encore trop froid, la circulation est tranquille, je tente !

J’emprunte un 3ème viaduc sur-venté… d’un coup je le sens moins bien. Cette dernière île est vraiment différente. Le littoral est une plaine de 30km de large, les montagnes ont reculés dans les terres. Parfait pour le vent du nord qui se régale. La route me rapelle le Danemark, une route un peu vallonée et rectiligne.

C’est parti pour 48km à 12km/h de moyenne, le vent de face me traverse. Il fait 7°, même avec 4 couches d’habits c’est un grand moment de solitude !

Mais c’est étrange parfois j’éprouve presque du plaisir à être autant maltraité par les éléments ! Tu es là tout seul sur ton vélo au milieu de nulpart et tu résistes, tu avances, c’est étrange comme sensation. Mais en tout cas j’aurais jamais imaginé que faire du vélo pouvait être aussi extrême !

je rencontre seulement 4 petits villages. Au 3/4 du parcours j’apperçois le phare d’Andenes, je reprend espoir, petit pause fruits sec pour ne pas canner sur place et c’est repartit.

J’arrive à Andenes à 23h, je trouve une petite route en terre qui s’éloigne dans un champs, le spot parfait pour camper.

Je réanime mes orteils, je bois un litre d’eau et je dors directe…

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Lundi 6 Juillet

Coincé à Andenes

Ce matin, je me rend directe au ferry, il est prévu à 9h. J’attends jusqu’à 8h45 pour apprendre que le bateau est en panne, coincé à Gryllfejord. Des ingénieurs doivent venir de Tromso pour le réparer, il y a une chance que je puisse traverser à 17h ce soir.

Après la rude étape d’hier pour parvenir ici et prendre le ferry au plus vite je suis bien déçu… mais bon pas le choix, c’est un peu loin à la nage !

Andenes est le spot parfait pour voir des baleines, donc si le vent se calme et que les petits bateaux peuvent sortir en mer, je vais aller admirer Moby dick !

Fin d’après midi:

Et bien voilà, comme redouté, le ferry n’est toujours pas réparé et le vent s’est encore amplifié, aucun bateau ne sort du port aujourd’hui… donc pas de « Whale Safari » et je dois passer la nuit ici en espérant faire la traversée demain.

Je me suis bien baladé dans Andenes et aux alentours… Tout le monde est bloqué ici donc humainement c’est super, je rencontre un max de personnes venant des 4 coins du globe.

J’ai même trouvé un norvégien, chaud pour m’aider à réparer ma chaine avec de vrais outils ! On fait le tour du vélo c’est impec.

Là je suis posé au petit camping d’Andenes, il est temps de faire une lessive car après 33 jours ça commence à être limite…

Il y a un couple de motard français dans le camping, ils arrivent du Cap Nord. Je les harcele de questions sur ce qui m’attend. Ils me racontent que les 400 derniers kilomètres sont à pleurer, c’est de la toundra sans relief balayer par le vent… Ils ont vu des cyclistes pousser leur vélo ou rester à genou par terre pour se protéger du vent… Je sais pas si j’ai bien fais de demander à présent !

Le trip est en train de tourner à l’expédition, j’espère que la nature ne sera tout de même pas trop rude avec moi…

En tout cas, si vous voulez bien rigoler la semaine à venir, venez lire le blog, je risque de prendre chère !

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Mardi 7 Juillet

33° étape: Andenes -> Tromso

174 km

Je viens d’arriver à Tromso il est 23h15… je suis éclaté donc je fais vite…

Ce matin nickel le ferry est là à 9h, 2h de traversée sur une mer démonté.. c’est grandiose, ça vomit de tous les côtés… j’ai sanglé le vélo.. c’est ambience, j’aime bien !

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Je débarque à Gryllefjord vers 11H10. Ce village est caché dans un fjord assez étroit, le vent ne passe pas ça fait plaisir !

J’attaque directe la traversée de l’ile de Senja par un bon col, ça passe bien, je longe la côte nord de l’ile, le paysage est magnifique. j’enchaîne 5 tunnels en 50 km. A chaque fois que je sors des profondeurs de la montagne je découvre un nouveau fjord, c’est la surprise, c’est bien cool.

Je suis à Botnhamn pour le ferry à 17h. Il arrive 30 minutes plus tard. A 18h20 je suis sur l’île de Kvaloya. Il me reste 70 km à faire pour rejoindre Tromso. Je sais pas trop si ça va le faire…

Je pars sur un gros rythme, c’est toujours agréable de rouler le soir. Mais là il fait pas chaud et le vent ce lève… A 15km du « but » je suis près a jeter la tente mais d’un coup j’aperçois le viaduc qui permet de passer à Tromso, je retrouve la motive…

22h45 je suis dans le centre, je sors vite de la ville pour trouver un coin pour dormir, je trouve le camping..nickel !

En commençant à pédaler à 11H du mat’, je pose plus de 170 km, donc super pour le moral, ça promet de belles étapes pour les jours à venir !

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Mercredi 8 Juillet

34° étape: Tromso -> Burfjord (15km au sud)

184 km

Au petit matin il fait 2°, je me suis bien caillé, j’ai pas beaucouq dormis et je sens les séquelles de la rude étape d’hier..
Je sors de Tromso et c’est partit sur la E8, il ya du trafic mais ça passe.

Ensuite je bifurque en direction de Breivikeidet, je grimpe dans une belle vallée, puis je la traverse, c’est assez valloné  mais ça passe tranquilement.

En arrivant à Breivikeidet, je vois le ferry qui pars au loin, dommage…

J’en profite pour changer mes patins de frein avant qui sont usé jusqu’à la ferraille, ça commençait à faire un bruit bizarre !

Petite traversée et hop, je suis sur l’ile de Lyngsfjellan, les montagnes sont impressionantes, gros glaciers… avec l’eau et les paquerettes, j’ai droit à un joli contraste !

25 km d’une superbe traversée et je prend le DERNIER ferry du trip !

Arrivée à Olderdalen, je continue en direction de Storslett, je longe le Lyngen Ivguvuotna, un fjord quoi….

Je grimpe un bon col de 7km pour sortir du fjord, je reviens au bord du Reisafjorden, c’est super typique, les cabanes de pêcheurs, les séchoirs…
J’ai de plus en plus la forme, vers 18h  j’attaque un vrai contre la montre… les kilomètres défilent bien jusqu’à ce que j’arrive au pied d’un nouveau col.

Celui là va bien me calmer, je voulais faire péter les 200km… c’est raté !

Grosse ascention de 11km entre 8 et 12%, aucune épingles… J’ai déjà 153km dans les jambes, ça se ressent !

Une fois au sommet, c’est magique, je surplombe un superbe ensemble de fjord j’ai l’impression de voir le cap nord !

Je bombarde de photo et je redescends, il fait pas chaud mais une descente de 10km c’est toujours coool, et avec les gants de ski ça passe !

je suis près a poser ma tente près de Sorstraumen. mais pas d’eau donc je continue et je tombe sur un mini camping, c’est parfaitr !

Il est 22h05, j’ai vraiment besoin de repos si je veux tenir la cadence jusqu’au Cap !

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Jeudi 9 Juillet

35° étape: Burfjord -> Skeivik

225 km

A 7h je suis sur le vélo, 3km au bord du fjord Navuotna et hop un col pour en sortir et puis une belle descente sur Burfjord. 6km de monté à 7-9 % ça réveille de grand matin ! Mais je ne craint plus les côtes norvégiennes, je suis vacciné !

Je passeBurfjord qui dors encore etje file sur Alta.

Encore un col et j’entre en Laponie ! Cool d’être au pays du père noel !

La route longe le fjord, ça roule bien mais il n’y a pas 10cm de plat.. up and down…

Je rencontre mon premier reine qui broute le licken tranquille au bord de la E6.
Le paysage commence déjà à changer…
Je rejoins ensuite l’Altafjorden par un troisième col… la barre des 200km va encore être dur à passer aujourd’hui !

La route suit le fjord qui entre bien profond dans les terres,  je vois Alta à 2km à vol d’oiseau et je m’en tape 40…

J’ai vraiment hate d’être à Alta, cette ville marque le début de la dernière ligne droite vers le cap nord…

Je fais 2,3 courses en prévision de la traversée du Sennalandet, un plateau vierge de 100km… J’aimerai pas finir tout sec au milieu des reines !

En sortant de la ville, je vois un panneau « Nordkapp: 240 km », c’est pas bon pour le moral, je doute vraiment d’arriver demain soir maintenant…

A partir de Rafsbotn, ça commence à grimper sur le Sennalandet, 20km plus tard j’arrive sur le No man’s land ! A 360° il n’y a rien juste la route et la toundra..c’est super cette sensation d’espace. Mais on sent que cet endroit en cas de mauvais temps ou de vent violent peut vite devenir l’enfer, il n’y a nulpart où s’abriter et c’est vraiment vaste..

Au bout de 188 km, je m’arrête pour faire cuire des pattes, c’est vraiment « Into the wild », je suis au milieu de nulpart, il est 21h30, il n’y a plus de circulation, je me sens vraiment tout petit…

22h, je repars, je roule enncore 2h20 et je trouve un chemin en terre qui sort de la E6, je fais 100 m et un bout de champs est bien propice.

J’ai 225km au compteur, je suis à 149km du NordKapp, si la météo reste sympathique, demain risque d’être un grand jour, j’ai du mal à m’endormir…

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Vendredi 10 Juillet

36° étape: Skeivik -> NordKapp

151 km

Et le grand jour fut !

Je me réveille à 6h, il fait grand beau et chaud, c’est bluffant la différence avec hier, j’attaque l’étape en short/t-shirt..

Je passe un petit col pour rejoindre Olderfjord.
Le bord de mer est bien roulant, ça monte ça descend mais c’est cool, le vent est parfois bien présent, souvent de face mais ça va j’ai l’habitude maintenant et ce pourrait être bien pire !

Je passe un premier tunnel de 2,8km puis la route serpente avec le fjord, c’est toujours ambience « Bout du monde », tout est rongé par les éléments, on sent vraiment que la nature peut nous faire passer un sale moments…

Et en parlant d’elle, le ciel s’est chargé de gros nuages noirs, 30 km plus loin il pleut. Heureusement j’arrive au mega Tunnel de 7km qui permet de passer sur l’ile de Mageroya!

C’est vraiment fou… 3km de descente pour arriver à 250 mètres sous le niveau de la mer et 4km de montée bien raide pour ressortir dans l’île. Heureusement qu’il est bien ventilé, le montée est bien rude !

A la sortie du tunnel, c’est de la vraie pluie qui m’attends, le brouillard s’est installé, tout est gris, la Norvège me réserve encore une belle surprise !

Plus j’avance vers Honningsvag et plus il pleut, je passe un tunnel de 4km juste avant la ville, il fait 7° à l’intérieur et je suis déjà mouillé jusqu’à l’os, c’est dur !

En sortant, toujours autant de pluie… A l’entrée de Honningsvag le vent en remet une couche c’est plus possible… je me réfugie dans une station service.

La pluie ne veut pas s’arrêter et j’ai un cap nord à rejoindre, je décide de faire les 30 derniers km en mode warrior, je sors la « combinaison intégrale » et c’est partit !

Directe 4km de montée pour arriver sur un plateau, le vent est très irrégulier, il est parfois super violent en latéral, il faut pas s’endormir, ce serait con de se boiter si près du but!

La pluie tombe à l’horizontale, le vent passe de front, c’est comme si la nature me fesait payer l’acces au cap… une fin de trip rêvée !

Je rencontre aucun vélo, juste 2,3 voitures, camping-car.. tout le monde est resté sur Honningsvagen attendent que ça se calme…

Je me sens bien seul, le paysage est désolant, on sent que le bout du monde est proche… Heureusement des troupeaux entier de reine sont venu pour ml’encourager..sympa!

Au panneau « Nordkapp 13km », j’attaque l’ultime l’ascention, j’ai 137 km dans les jambes et je sais que ça va monter fort, tout le monde m’en a parlé…

La dernière ascension est folle, large 15%, les reines traversent la route 5 mètres devant moi, je lutte en danseuse à 5km/h avec le vent de face…

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Une fois arrivé au sommet, j’aperçois enfin le cap, pas de doute possible… La sensation est indescriptible, 36 jours que je m’arrache les cuisses et je ne peux plus avancer, je suis au bout de l’Europe,au bout de moi-même, au bout du bout !

Il est 18h45, je suis devant le mythique globe métalique qui trône au sommet du cap… J’ai vraiment du mal à réaliser que demain je ne me leverai pas pour pédaler 150km de plus…

Une fin de trip dans la joie, les larmes, la contemplation, toutes les émotions se mélangent… C’est vraiment intense.

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La météo s’améliore, j’explore le cap pendant 6 heures… J’ai droit à un super couché de soleil… La météo plus clémente permet aux tour operator de déverser leurs touristes sur le cap, ce n’est plus le même endroit…

Je ramasse 2,3 cailloux, je ragarde une dernière fois en direction du pôle Nord et je fais mes adieux.

Je prend le dernier bus pour Honningsvag à 00h30… l’aventure est terminée.

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Je vous remercie de m’avoir soutenu, vos encouragements m’ont vraiment portés dans les moments difficiles…

Je remercie la nature de m’avoir laissé allé au bout des 5578 km de ce voyage, j’ai eu une belle fenêtre météo de 2 semaines en Norvège, ce qui m’a permis de conserver un bonne moyenne de 155 km par jour tout au long du trip.

Si vous avez des questions, que vous avez des idées de trip en vélo, que vous voulez des photos ou me dire bonjour, j’ai maintenant un peu plus de temps…

Encore merci !

Pour finir en image une petite selection des images de mon retour.

De retour à 1h30 à Honningvag par le dernier bus, j’essaie de dormir dans le Hall du Rica Hotel et je prends le Bus pour Alta à 6h40. Cette nuit blanche après ces 4 dernières étapes bien intense m’achève bien…

A 10h20, je suis à l’aéroport d’Alta. Le dernière avion pour Oslo est à 11h40, je n’ai rien réserver et la file d’attente est impréssionnante ça s’annonce bien…

Le vol est full mais heureusement je trouve un guichetier qui m’inscrit en sur booking et ça passe juste ! J’emballe mon vélo, les saccoches et c’est partit !

Arrivée à Oslo, il reste un vol KLM pour Genève qui fait une halte à Amsterdam. C’est chère mais j’ai pas envie de dormir par terre une autre nuit…

21h40 je suis à Genève.. biensur il me manque les saccoches avant, ce serait trop beau que tout se passe bien !

Il fait nuit c’est fou, cela fais 3 semaines que je n’ai pas vu la vraie nuit. Tout est goudronné plus un pète d’herbe, de nature…je suis bien perdu…

Il va falloir me « réaclimater » au confort et à la facilité de nos vies…

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Ciaooooooooooo

 

MONTAGNY (France) –> CAP NORD (Norvège)

Il y a des jours où on se lève avec des idées un peu folles… et comme on dit il y a ceux qui rêvent leur vie et ceux vivent leurs rêves…

Après un hiver bien rempli,  rien de mieux pour se remettre en forme qu’un trip de 5000km en vélo ! non ?

Après un petit mois d’entraînement dans mes montagnes, et quelques jours de reflexion (et repos) après les Nissan Outdoor Games je m’élance pour la traversée de la Suisse, l’Allemagne, le Danemark, la Suède et enfin ma promise la Norvège…

J’ai prévu d’être autonome donc j’ai tout sur le vélo: tente, rechange, réchaud, bouffe… ça pèse lourd (55kg vélo compris) mais tout est utile, adapté à chaque situation. C’est juste bizarre de passer d’un vélo de course de moins de 9 kg à un camping-bike 5 fois plus lourd…

Pour que ce voyage reste un vrai Voyage, je n’est pas recherché de sponsors, j’assume tous les frais. Je tiens juste à remercier mon père qui m’a aidé dans le financement du vélo.

Une petite carte résumant mon avancé:

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Jeudi 4 juin

1° étape: Montagny > Lausanne

215km

1ère journée de bonheur, le vélo roule super bien, c’est juste horrible dans les côtes, le poids me scotche.

Je descends le route des frasses jusqu’à Moutiers, mon cerveau me bombarde de messages: que fais-tu ? où vas-tu ? Tu es sûre ? haha…

Passage pas Albertville, Annecy, Geneve pour finir juste au dessus de Lausanne.

Premier jour, première galère, je dois m’arrêter à Gland, 40km avant Lausanne pour faire détordre ma chaine… un « reraillage » un peu violent… la chaine se bloque, tord et hop 50km avec les vitesse qui change toutes seules…

Deuxième galère, mon cale pied gauche se bloque, je « bourrine » 2,3 fois pour déclipper mon pied et 30km plus tard une sale douleur au genou apparait… Pas top pour un premier jour !

Première nuit en camping sauvage, je me pose derrière un ensemble de jardin privée à la sortie de Lausanne, Je suis réveillé par une ancienne qui bosse dans son jardin à 6h30, Dès que je sors, elle me demande si je n’ai pas « peur » de dormir là. haha.

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Vendredi 5 juin

2° Etape: Lausanne -> Solothurn

151km

Une étape bien moins roulante et mon mal de genou à empiré, je pédale à 70% avec la jambe droite, je ne clip plus la gauche… Le morale est pas au top pour une seconde étape… mais la région des trois lacs est bien joli donc ça passe.

Les suisses doivent produire masse de vin avec toute ces vignes mais pas le temps de déguster, la route est encore longue

Je m’arrête quelques kilomètres après Solothurn dans une forêt bien dense qui fait pas trop rire. Détail.. je suis trop crevé, les pistes cyclable suisses m’ont tué ! Trop de détour et parfois trop raide pour mon vélo poids lourd.

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Samedi 6 juin

3° Etape: Solothurn -> Emmendingen (Allemagne)

154km

Après une rude nuit pluvieuse sous ma mini tente ( Eureka Spitfire solo pour les puristes) je dois attendre jusqu’à 10 heures pour sortir une oreille, il pleut des cordes…

La pluie se calme, je plie tout et c’est partit.

On commence la journée par un col de 8km, première vraie « ascension » avec le vélo poids lourd, c’est dur, surtout sur une jambe. Mon genou ne s’est pas arrangé, je commence a flipper.

Après le col qui culmine à 734 mètres (haha), belle descente straight to Bâle.

Arrivée à Basel (Bâle) il se remet à pleuvoir, je me réfugie dans un web kebab mais plus d’internet et les kebab sont pas top..déçu ! Cependant je me balade un peu en ville, vraiment sympa ses rues piétonnes, ses tramways bien suisse allemand…

Il faut pas oublier que Bâle est à la frontière entre la Suisse, l’Allemagne et la France. J’en profite pour repasser en France. Plus précisément en Alsace.

Alors que cette étape était très mal partit niveau distance, La D52 Alsacienne qui va m’emmenez jusqu’à Neuf Brisang, c’est straigh… L’autoroute ! Je passe en Allemagne au niveau de Brisach avec 123 km au compteur, je continue encore 30km et je plante la tente au milieu d’un champs de cerisier, je me régale et je m’endors.

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Dimanche 7 juin

4° étape: Emmendigen -> Heidelberg

214km

Je me lève à 6h20 pour vite me barrer du spot de camping car en ce dimanche, je sens tout de même bien un paysan venir me déloger à coup de fourche !

7h00 du mat’, c’est parti pour ma première étape 100% Deutschland ! L’allemagne c’est cool, ça roule, la campagne est jolie, les villages assez rapprochés pour se ravitailler en eau et mon genou commence à aller un peu mieux ! Yabon !

Sinon en négatif, les pilotes de voiture sont un peu tendu parfois et surtout les pistes cyclables font de beau détour et manques de panneaux…

Je tourne en rond dans les champs avant d’arrivée à Heigelberg qui est tout de même une grande ville…dur surtout avec 200km dans les jambes !

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Lundi 8 juin

5° étape: Heidelberg -> Bad Neuheim

149km

Pour une fois le temps est pas pire à mon réveille… ça fait plaisir !

Je sors sans problème de Heidelberg, direction Darmstadt. Mais arrivée près de Weinheim je me perds déjà, les pistes cyclable c’est le bordel et ma paisible route n°3 s’est transformé en autoroute…

Mais grâce à une gentille demoiselle, je retourne sur le droit chemin. D’ailleurs en parlant des allemands, c’est fou le nombre de cyclistes de tout âge qui roule ici, pour un français c’est presque choquant de voir tout ses gens utiliser le vélo comme le fond les français avec leur twingo tuning. Par contre d’un autre côté, il y a tellement de garage auto c’est choquant aussi, les gens visite les garages le dimanche après midi en famille.. on va dire qu’il y a différent type d’allemand, comme partout.

Sinon niveau vélo, mon genou va un peu mieux, mais après les 214km d’hier, je baisse un peu le rythme, j’aimerai vraiment que la douleur disparaisse.

Trop vite parlé à 18km de Francfort, la douleur revient obligé de m’arrêté, j’en profite pour vous écrire ses mots.

Je repars dans une forêt bien dense qui va m’emmener à l’entrée de Francfort. Là je commence à me sentir loin. Fou d’être au milieu des building avec mon petit vélo. Le vieux centre est super typique, un peu trop même, ça fait « fake » à comparer des vraies villages que j’ai traversé avant. Mais les touriste aiment…

A la sortie de la ville, il est 6h, le périph est engorgé, c’est le bordel pour trouver ma route. Je trouve un autre itinéraire super valloné en passant pas Niederau, je galère bien, j’ai les genoux en feu.

Arrivé à Bad Neuheim, il est 21h30, il est temps d’aller squatter un champs. Je m’installe dans un verger au moins l’herbe n’est pas trop haute… Bonne nuit !

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Mardi 9 juin

6° étape: Bad Neuheim -> Korbach

148km

Une nouvelle fois réveillé par la pluie, je sors à 6h30 de la tente, la météo est moisie, vent, pluie, ciel des enfers… Je retourne me coucher ! 1 heure plus tard je profite d’une acalmie pour tout plier et let’s goooo.

Bien triste l’allemagne sous le vent et un épais ciel gris qui m’opresse.

Direction Friedberg puis Butzbach, Langgons, les pistes cyclables sont au top, je roule bien mais le temps reste super instable.

Passage à Linden dans la banlieue de Gieben. LA « grosse » ville de la journée, belle cathédrale, pub, c’est ambience jusqu’à ce que je me rende compte que je suis presque à contre sens, je rebrousse chemin, dur.

Je retrouve la direction de Marburg, des collines se dressent à l’horizon et la fatigue commence à se faire sentir. Sur la route je passe à Fronhausen, je me croirai dans le Moyen Age, le plus typique pour le moment, c’est presque médiéval.

A la sortit de ce bled, la piste devient en terre et s’enfonce dans les bois. La terre laisse place à la boue, et la route monte sévère. Obligé de finir en poussant, 1ère fois de ma vie que je pousse un vélo !! c’est à 35° au moins !

Sortit de la foret je reprend la route qui est blindé, je mets les boules caisses…

A 10km du cap des 1000km je crève la roue avant. Je change rapide mais 20km plus loin je re-crève.. j’allucine ! Le vent s’est levé c’est la mission pour réparer.

Hâte d’en finir avec cette étape, je traverse un parc national avec une belle route bien sympa, le moral revient, jusqu’à ce que la pluie viennent m’achever. Je stop tout à Korbach, j’ai eu ma dose.

J’ai passé le cap des 1000km et je viens de changer de côté sur ma carte générale de l’Allemagne, c’est bien motivant. Ce soir je dors sous un toit en dur, j’ai besoin de me poser. Premier vrai repas, première bière depuis le début du trip ça fait plaisir !

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Mercredi 10 juin

7° étape: Korbach -> Hannover

182km

La pluie m’accueille encore au réveil, mais le temps de déjeuner, et c’est déjà fini, je traîne pas…

Les 30 premiers kilomètres en direction de Warburg passent nickel, belle route, pas de vent. Puis la piste cyclable disparait et le trafic s’intensifie, je change d’itinéraire et par chance la route est fermée, je me faufile dans les travaux, j’ai la route pour moi tout seul sur 20 km… Seule le bruit des éoliennes m’accompagne vers Bühne et c’est bien agréable.

Avant Beverungen la route devient vraiment valonée, je commence à en ch… Par chance je trouve une superbe piste cyclable (n° R99) qui longe le fleuve Weser, c’est juste superbe.

J’arrive ensuite à Holzminder, et hop grosse ville, grosse galère à trouver la bonne sortie.

Je trouve enfin la route 64 et je m’echape en direction d’Hannover. Je rencontre un ancien qui me confirme la direction mais qui m’annonce une grosse montée pour rejoindre la région d’Hannover. (je parle pas un mot d’allemand donc les rencontres avec les anciens sont assez marrante, c’est du pur language des signes !) 15km plus loin, une grosse colline se dresse devant moi, ils ont pas eu le budget pour faire un tunnel, ce sont mes cuissos qui vont payer !

Une fois le col franchi, je me tape une descente de folie, petite pointe à 67km/h, avec un vélo poids lourd, ça fait déjà vite !

J’ai vraiment envie de rejoindre Hannover pour la soirée mais il commence à faire nuit donc je m’arrête à Rethen, à 10km du centre.

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Jeudi 11 juin

8° étape: Hannover (Rethen) -> Walsrode

121km

Ce matin la météo est toujours pas top. Je m’élance en direction du centre d’Hannovre, 10km de banlieue et je suis au coeur. En plus du vent, du temps gris, des crachats de pluie; le nombre de SDF, de personnes qui fouille les poubelles, font la manche ou se siffle une bouteille de rouge à 9h du mat’ m’impressionnent .C’est pas la joie ici, c’est comme si on sentait les effets de la crise..assez déstabilisant.

Le vent redouble d’intensité la pluie revient… génial ! Je me réfugie dans un Mc Do, j’en profite pour mettre 2,3 photos sur le site… écrire de vrais news… mes mémoires… c’est dur de tout faire !

2h plus tard, la météo est toujours pourrie. Je décide tout de même de repartir, je sais pas ce qu’il m’attend…

C’est la vrai tempête, je lutte contre le vent de face, les bourasques me stop presque, j’allucine. J’hésite plusieurs fois à m’arrêter mais je veux avancer et en finir avec l’Allemagne. Je parviens à faire 80 km dans la tempête en mode pancho, bonnet, gant de ski ! yiiiiiiiiha ! La température à chuter, il fait 10 degré.

En fin de journée, ça se calme un peu, je me met pression pour rejoindre Walsrode en mode contre la montre… Impossible de rester dehors ce soir, je rentre dans le premier hôtel, le vent ça rend fou !

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Vendredi 12 juin

9° étape: Walsrode -> Hambourg

147km

Ce matin il fait grand beau, je sors de l’hôtel tout content, je lève les yeux, c’est déjà tout gris.. je jure quelques mots sur l’Allemagne et je me mets en route. 500 mètres plus loin, première rincé… La journée s’annonce longue !

Et comme prévu la journée se déroule sous une alternance soleil – pluie. Le vent est encore très soutenu, il est latéral, c’est éprouvant autant physiquement que nerveusement de toujours lutter.

Malgré tout je n’ai pas de problème de Navigation jusqu’à l’entrée d’Hambourg. Le relief à changé, je viens d’entrée dans la vraie plaine. Je sens déjà l’air marin !!

à 10km de Marburg (Banlieue d’Hambourg) je me tape une averse de grêle en plein milieu d’une forêt, mes amis les arbres ne sont pas assez costaud pour me protéger, le temps de sortir le pancho je suis déjà lavé !

Le vent du nord me sèche doucement et j’entre dans Marburg. Et là les problèmes d’orientation commence, je fais un détour de 15km pour rien, merci les panneaux, ma carte pourrie… Ma route retrouvée je roule tranquillement dans un park quand je sens la roue arrière qui par en sucette, c’est crevé…

Le temps de réparer, trouver mon chemin jusqu’au centre (passage par un tunnel accessible grâce à de gros ascenceurs… bien cool !) visiter cette ville étonnante avec tout ses canaux… il est 22h, c’est pas pour tout de suite l’étape de nuit !

Le vent s’est accentué et je suis en plein centre d’Hambourg, planter la tente est assez technique, je trouve une pension pas trop chère.. c’est nickel !

Je m’endors en espérant passer au Danemark demain.

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Samedi 13 juin

10° étape: Hambourg -> Burg

176km

Le beau temps est de retour mais le vent s’est encore renforcé… génial !

Je sors tranquillement d’Hambourg, c’est toujours plus agréable tôt le matin les grandes villes… Je me dirige vers Bargteheide par la route 175 puis Bad Ordesloe. C’est toujours marrant de voir tous les petits vieux sortir faire leur balade matinale, les vendeurs de déambulateur doivent se gaver…

La traversée de l’Allemagne touche à sa fin, un peu plus de 6 jours, je suis en avance sur mes prévisions et c’est top pour le moral !

Ces 3 jours de vent m’ont tout de même un peu fatigué mais j’ai appris à le gérer et ne pas lutter inutilement.

13h, je suis à Lubeck, sympathique petite ville. Je mange dans les gradins du stade où se déroule un contest d’handisport, grosse leçon d’humilité…

Je repars direction Scharbeutz, premier contact avec la mer Baltique, c’est génial d’arriver ici en vélo. Il y a un contest de tambour par équipe, c’est bien marrant. C’est du lourd l’allemagne le week end !

En repartant les panneaux me font tourner en rond, je suis plus très sûre de passer au Danemark ce soir. D’autant plus que le vent se durcit. Je garde espoir et je bourrine jusqu’à Neukirchen où il faut prendre un viaduc pour passer sur l’ile de Fehman. Sur le pont le vent est incroyable, je pense large 130km/h, j’ai peur de perdre une saccoche ou deux, il est latéral donc je pédale incliné à 30°… c’est ambience !

Une fois de l’autre côté, le soleil est en train de se coucher, je m’arrête tous les 10 mètres pour prendre des photos. La lumière est incroyable.

L’île de Fehmarn est magnifique, je décide de planter la tente ici, je prendrai le ferry pour le Danemark demain…

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Dimanche 14 juin

11° étape: Burg -> Ishoj (Copenhague)

152km

De nouveau le soleil s’est levé avec moi. 7km et je suis à Puttgarden, je prend mon ticket pour le Ferry et Let’s go to Danemark.

C’est bien marrant de rentrer dans le ferry avec les camping-car, voitures… surtout qu’il est bien fat !

C’est super de voir l’Allemagne disparaitre au loin et le Danemark se profiler… On fait le point des 10 jours écoulés, ça bouillonne là haut !

Arrivé à quai après une traversée de 30 minutes, je repars en direction de Maribo.

Je suis pas au top aujourd’hui, les rafales de vent d’hier m’ont décolées le cerveau… Mais découvrir un nouveau pays me motive, je me dirige vers Vordinborg. Je passe encore sur un méga pont, que je traverse sous la pluie et le vent. Arrivé au bout du pont (qui fait 2km) il fait déjà beau…

Je continue direction Nörrene par 50km de la route la plus droite que j’ai jamais vu. Elle est droite mais super vallonée donc ça va pas si vite. Tout le long je croise des voitures d’un autre temps, les danois ont l’air bien old school. C’est bien mieux que les jacky tuning allemand !

Je respire vraiment ici, il y a 10 fois moins de routes et de circulation et donc fini de tourner en rond. J’ai même pas de carte, j’ai juste noté les villes où passer grâce à un point info pour toutriste.

J’emprunte la route 151 puis 153 et hop me voilà au porte de Copenhague, il est 21h30, je suis éclaté, je trouve un spot pour jeter ma tente et je m’évanouis ! Bonne nuit.

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Lundi 15 juin

12° étape: Ishoj (Copenhague) -> Bastadd

148km

Je me rapproche du nord, 5h du mat’ il fait déjà grand jour mais froid. Donc je reste cloitré dans ma mini tente. 7h j’ai tout plié.

15km bien frais et je suis dans le centre de Copenhague. (Kobenhavn)

C’est juste fou le nombre de personnes qui se rendent au travail en vélo, à chaque feu rouge on est large 20, 25 cyclistes… J’allucine aussi sur leur sorte de tricycle qui permettent de transporter 2 enfants ou du matos à l’avant du vélo . Ils ont 10 ans d’avance sur nous niveau transport à vélo…

La ville est très belle, gros monument, beaux parcs, c’est assez agréable pour une ville de cette taille. Je rencontre une petite danoise qui joue les guides touristiques, c’est top !

Tout se passe bien jusqu’à la sortie de la ville où je crève une nouvelle fois la roue avant… un beau clou !

Une fois repartit, je rejoins le littoral en direction d’Helsingor, une des plus belle route du trip… je longe la suède qui apparaît sur ma droite.

Arrivé à Helsingor, je prend le ferry, petite traversée de 10 minutes vers Helsingborg et Willkommen til Sverige !

C’est toujours bon de changer de pays, on sent que le trip avance !

Premier contact avec la suède au top, les gens sont super avenant, et ça tombe bien car niveau orientation c’est la misère leurs panneaux.

Fin d’étape assez difficile, je me perds dans Angelholm, trop de travaux, de détours… J’arrête de pédaler à 22h15 aux alentours de Bastadd, il est temps !

God natt !

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Mardi 16 juin

13° étape: Bastadd -> Kungsbacka

163km

Une nouvelle fois je suis réveillé à 5h du mat’ par le soleil (presque!). 6h30, je sors mais il fait 10° avec du vent, je prend de quoi déjeuner et je retourne dans mon loft 1,5 m².

7h50, je suis on the road again, mon mal de genou a presque totalement disparu, enfin je pédale à 2 jambes ! J’espère juste que les panneaux seront plus nombreux qu’hier…

Je roule en direction d’Halmstad, pas de piste cyclable mais pas beaucoup de circulation, donc impeccable. J’enchaine sur Falkenberg par une superbe piste cyclable longeant le littoral qui est un parc naturel. Gavage !

Je m’arrête manger à Steninge, le spot est magnifique, il surplombe la mer, je suis à l’abris du vent… nickel !

C’est fou comme le paysage a changé, hier plaine et forêt, aujourd’hui petit littoral de carte postal et parc naturel.

L’autoroute n’étant pas très loin, la circulation est très réduite sur les petites routes, j’apprécie.

Je commence à ressentir les effets des courtes nuits en tente et les 2000km que j’ai déjà dans les jambes. J’ai un bon coup de barre juste avant Varberg.. je me pose.

Le paysage splendide me pousse à continuer, je rejoins un nouveau parc naturel près de Asa. Je m’arrête et je pars marcher un moment. C’est bon de s’éloigner un peu du vélo…

Il est 21h, il est temps de trouver un spot de camping sauvage, à 5km de Kungsbacka je me pose dans un petit bout de forêt qui me promet tranquilité pour la nuit.

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Mercredi 17 juin

14° étape: Kungsbacka ->Dingle

164km

Le fait d’avoir planté la tente en forêt me permet de dormir jusqu’à 7h ! yabon! Je commence à être un campeur pro, comme les matins sont frais, je rentre toute la nourriture pour le petit dèj le soir, au moins je déjeune dans mon lit, la classe ! ( même si déjeuner à moitié allongé, c’est pas génial)

La peau du bide bien tendu, j’attaque les 25km qui me sépare de Göteborg. La ville est sympa mais il y a beaucoup de travaux et je galère à garder le cap au nord. Je haie encore un peu plus les villes…

La piste cyclable en direction de Kungalv, longe l’autoroute.. quelle bonne idée ! J’essaie de m’en éloigner au plus vite avant de perdre l’ouïe et mes poumons…

Sur la route de Kode, je découvre un lac protégé, le spot parfait pour casser la croute.

Repartit en direction de Stenungsund, je commence à apercevoir les premiers fjord suédois. Je décide de traverser l’île d’Orust. J’enchaîne 3 ponts bien massif et je découvre enfin pourquoi je pédale comme un mongolien depuis 2 semaines… C’est juste magique d’être ici !

La traversée de l’île est très valonée, heureusement que mes 2 genoux fonctionnent et que je commence à être bien affuté ! Le paysage est grandiose, c’est dur de faire 100m sans s’arrêter prendre des photos !

Je continue sur la route 160, les jolis petits villages s’enchaînent, je sais pas si je vais pas troquer mon vélo contre une barque et finir à la rame !

Je rejoins le continent, le relief reste bien « physique ». C’est fini la plaine mon pote ! Après le passage d’un véritable col, je commence à sentir des crampes. j’en suis à 160km, je cherche un bar ou un hotel pour chopper le wifi, mais c’est la cambrousse.

Je suis séché, je m’enfonce dans une forêt aux alentours de Dingle…

Game over !

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Jeudi 18 juin

15° étape: Dingle -> Skjeberg

131km

5h45, pour changer de la lumière, c’est la pluie qui me réveille… Une belle journée en perspective ! J’ai de la chance je suis sous un énorme swedish sapin, il me permet de tout plier sans trop galérer. Merci l’ami sapinou !

Je retrouve mon copain le pancho, je fais 5km sous une pluie battante, en mode Eskimo, je vois les sourires sur les visages des suédois tranquillement à l’abris dans leur grosse volvo…

C’est plus possible je suis mouillé jusqu’à l’os. Je m’arrête et en profite pour faire des courses. Je trouve des sardines pour la tente, je commençais à galérer à toujours planter des bout de bois ! haha.

Le temps de ranger mes placards, la météo est en cours d’amélioration.
En gros l’étape commence à 11h30, ça va être dur de faire beaucoup de kilomètres aujourd’hui… je veux juste passer en Norvège.

Je repasse en mode cycliste gay avec mon beau collant, et c’est repartit! Straight to Norway !

Justement pas si straight, je dois emprunter la même direction que l’autoroute, qui parfois passe vraiment près du littoral et c’est bien dommage pour le paysage…

Je passe par Fjallbacka qui est un petit village super photogénique. Puis en direction de Lur, je rencontre un drôle d’animal, pour ceux qui parle allemand, je vous laisse le découvrir: www.jcbree.be. En gros de ce que j’ai compris, c’est un belge qui suit la route des pélerins à pied, il a une petite remorque accroché derrière lui. Dommage que je n’avais plus de batterie pour vous montrer le phénomène. Courage mon gas !

Je continue en direction de Stromstad, je suis obligé d’emprunter un bout d’autoroute qui s’est transformé en route ouverte à tous sur quelques kilomètres, la circulation est horrible. J’enchaine sur la 176 et c’est pareil, je prend la première sortie…

Je fais un détour par une petite route sinueuse qui s’amuse à monter-descendre sur 15km. L’étape la plus montagnarde…

Arrivée à Svenesund, petite bourgade qui marque le passage vers la frontière Norvégienne, je suis bien fatigué mais je vois le viaduc qui permet de quitter la suède. Arrivé au milieu du pont, une ligne matérialise la limite entre les 2 pays, j’immortalise le moment! Le pont enjambe le fjord de Singlefi, le paysage est impressionnant.

Le voyage prend un nouveau sens, je remet les compteurs à zéro, je change de carte, je vais pouvoir profiter maintenant, je suis en vacances après tout ! ahha

je me rend compte que c’est un bien grand pays, j’ai déjà 2500 km dans les gibolles et je vais devoir en remettre autant !!

Je roule 15km jusqu’à Skjeberg, la Norvège m’accueille avec un couché de soleil aux couleurs chaleureuses, je suis repu…

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Vendredi 19 juin

16° étape: Skjeberg -> Horten

82km

La nuit à l’hôtel à vraiment fais plaisir, il était temps de prendre une vraie douche !

Je décide de faire une petite étape aujourd’hui, après tout ses kilomètres le vélo à besoin d’une petite révision et j’ai 5 jours de retard sur le blog…

Levé à 6h30, j’enchaine vaisselle, lessive, rangements des sacoches, tri des photos…

Après le déjeuner, je m’occupe du vélo. Je retends les rayons sur les 2 roues, c’est long… je huile, je nettoie, je retends les cables…

11h, je suis repartis. Direction Sarpsborg. Les pistes cyclables norvégiennes donnent une bonne première impression. 18 km plus loin je suis dans le centre.

Je rentre dans un shop d’informatique pour demander où je peux trouver un bon wifi. Le boss est bien sympa, il m’installe dans un coin du magasin, je reste jusqu’à 16 heures pour mettre à jour le blog..et oui c’est du boulot 5 jours d’un coup !

J’ai aussi bien revu mon itinéraire et je décide de ne pas passer par Oslo. Je vais essayé de rejoindre les fjords au plus vite. Ce n’est pas le plus court mais le plus beau. Je vais donc prendre la direction de Bergen et ensuite remonter tout le long du littoral jusqu’au Cap Nord.

Je reprends la route direction Moss. J’emprunte la route 114, je me croirai au Canada, c’est fou comme le paysage à déjà changé ! Il n’y a pas beaucoup de panneaux, c’est un peu au feeling, première fois que la boussole me sert autant!

Sur la route, je rencontre un autre puriste qui voyage en vélo avec son chien. Il est à la cool, entre 50 et 70km par jour, il me prend pour un taré quand je lui dit que je suis parti de France il y a 15 jours! haha

Arrivée à Moss, je prend mon 3ème ferry. Il me permet de rejoindre Horten. Petite traversée de 15 minutes au soleil couchant et je pédale de nouveau. Il est déjà 21h30… Il faut vite que je sorte de cette ville pour poser ma tente. Il me faut une heure pour trouver un coin peinard…

J’ai pas eu beaucoup de temps pour pédaler aujourd’hui mais j’ai tout de même 82 km au compteur, je suis bien content.

Le vélo est tout neuf, j’ai des habits à moitié propre et un spot tranquille pour dormir… que demande le peuple !

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Samedi 20 juin

17° étape: Horten -> Veggli

145km

6h40, je suis debout, la météo est menaçante on va dire…

Je traîne pas, je roule vers Hvittingfoss, je commence par suivre la route 310 puis je suis les panneaux « piste cyclable ». Je me retrouve sur une mini route qui serpente dans la montagne. Le goudron doit coûter chère en Norvège, ils ont pas fait de détour, je me tape des côtes à 40°, je suis à la limite de pousser le vélo.

Au bout de 7km, je rejoins une vraie route..ouf !

Je continue sur la 312 mais la météo se dégrade vite. Je me tape une première rincée, je suis sauvé par un petit refuge, trop de chance ! Il pleut des cordes pendant 40 minutes…

Je patiente, j’ai pas trop la motive de faire le warrior de grand matin…

Une fois repartie, je rejoins la piste cyclable n°5 que je suis sensé emprunter pendant 500km… C’est pas très motivant, dis comme ça !

Je repars en direction de Kongsberg, je me tape encore 2,3 averses et aux portes de la ville ça rattaque de plus belle, je trouve abris sous un pont. Dur aujourd’hui !

Pause casse croute et c’est repartit vers Flesberg. Superbe route, gros paysage, beaux lacs et pas de pluie, ça fait du bien.

A Flesberg, je fais 2,3 courses, une norvégienne me prévient qu’une grosse perturbation arrive et qu’il va pleuvoir fort dans 2,3 heures… Il est 17h le soleil est toujours au zénith (il se couche à 22h35…) j’ai du mal à la croire.

20 km plus loin, le ciel s’obscurcit, les premières goutes viennent me chatouiller, 5 minutes plus tard c’est le déluge. Je suis à 15km de la ville la plus proche. Je me met en mode pancho et je continue. Je sens plus mes pieds ni mes mains, je transpire à bloc sous le pancho… cette fin d’étape est vraiment hardcore.

Arrivée à Veggli, il est inconcevable de dormir dans la tente se soir, trop mouillé, trop de pluie, trop de vent, trop de trop…

Je m’échoue dans un petit hôtel, j’espère être sur pied demain matin…

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Dimanche 21 juin

18° étape: Veggli -> Haugastol

132km

6h30, il pleut toujours, c’est pas bon pour le moral…

Je reste en standby jusqu’à 9h, la pluie devient plus fine, c’est parti…

On est dimanche, la route est déserte, je mets 5km à croiser la première voiture !

Je longe le Norefjord jusqu’à Rodsted où la pluie me rejoins… je vais jouer avec les éclaircies toute la journée… parfois c’est la course poursuite pour s’éloigner au plus vite des gros nuages noirs.

J’arrive tout de même à continuer en direction de Gelio. A 40km de cette station de ski, j’arrive devant un panneau m’indiquant que je vais devoir me taper 3 cols… C’était pas prévu mais la première grosse étape de montagne est pour aujourd’hui.

Les norvégiens ne conçoivent pas les routes comme nous, ils sont pas amis avec les épingles donc ça monte droit et super incliné, je galère !

Les 2 premiers cols passent assez bien mais pour le dernier, je me tape une rincée dans une montée à 10%, obligé de finir en pancho en mode sauna…

Arrivée à Gelio, je suis bien soulagé… Je pense en avoir fini avec les montagnes, je vois le relief qui s’aplanit au loin…

Grosse erreur je prend la direction d’Haugastol et je me tape le 4ème et plus gros col de la journée, 20km de montée pour arriver sur une sorte d’altiplano. J’ai vraiment envie de descendre en altitude pour moins me peler cette nuit, mais à 22h20 je suis toujours sur le plateau, perdu sur une piste en terre.

Le spot est magnifique, je pose le campement, petit feu, la vie est belle…

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Lundi 22 juin

19° étape: Haugastol -> Voss

104 km

Perché à 1200 m d’altitude (C’est haut pour la Norvège !) le réveil est pas super chaud ! Mais c’est super d’être loin de la route, du bruit, des camions…

Après Haugastol je suis rentrés dans une sorte de parc naturel ou seule une piste cyclable et le train passent.

28km me sépare du premier vrai village, Finse.

Les 5 premiers km de piste en terre se passent très bien, je continue à monter…

Puis j’arrive à un petit tunnel qui passe sous le chemin de fer, et j’allucine la sortie est gavée de neige… Je pousse le vélo en me disant que ce doit être un coin très ombragé ! Mais pas de chance les névés s’enchaînent, la neige devient de plus en plus molle, je galère vraiment !

Je vais mettre 5 heures à faire 24 km, arrivée à Finse je suis séché et la piste est maintenant totalement fermé par la neige. C’est allucinant, hier matin je me baladait dans les fjord, là je galère dans la neige !

Heureusement Finse (1222m) est relié par le train, je suis obligé de le prendre sur 10km de tunnel. Je me fais larguer à Uppsete, c’est le délire, je suis le seul à descendre de se train gaver de touriste. Une gare, trois maisons et des moutons

Mais je suis sortis d’affaire…

Je me tape une grosse descente sur Voss qui fait bien plaisir et je fini dans un champs, dans ma tente, vraiment las…

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Mardi 23 juin

20° étape: Voss -> Viksand

133 km

En arrivant à Voss, je croyais avoir passé les montagnes…

Cette journée me réserve une bonne surprise…

Je pars en direction de Myrkdalen qui est en réalité une station de ski ! Donc après 10km assez roulant, ça commence à grimper, j’enchaîne les tunnels…

Les voitures ont des skis sur le toit, je le sens mal !

Arrivée à Myrkdalen, je continue à monter jusqu’à apercevoir un beau col… Préparation mental et c’est parti !

Pendant la montée, une montagne est gavé de mec en rando, c’est un contest ski/kayak… pas mal !

Après 15km de montée pur et dur, je suis au sommet, le paysage est juste incroyable, on se croirai au bord de la banquise !

Encore 10km sur un beau plateau et enfin la grosse descente en direction de Vik.

Au détour d’un virage le Sognfjord apparait, c’est magique. Les paysages changent tellement vite !

Je longe le fjord jusqu’à Vangnes où je prend le Ferry pour Dragsvik.

Le col de ce matin m’a bien séché, c’est dur de repartir !

Je longe le Fjaerlands, c’est super joli. Mais 5 km plus loin ça attaque à montée, je m’enfonce dans une vallée, pas d’échapatoire, il va falloir montée.. dès le début j’apperçois la route 700 mètres plus haut, j’allucine !

Grosse ascension, je prends mon temps, c’est dur de terminer la journée par un col pareil.

Le sommet est un petit tunnel sans éclairage, c’est bien flippant ! Mais derrière la douce lumière du soir m’attends, c’est magnifique. Je descends jusqu’à Viksand en cherchant un spot de camping. C’est assez technique car la route suit un gros torrent bien bruyant.

Je dépasse Viksand et je me pose au bord d’un lac ! Le spot parfait !

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Mercredi 24 juin

21° étape: Viksand -> Floro

132 km

Réveil superbe au bord de mon beau petit lac… il fait toujours grand beau, ça fait plaisir.

Je pars en direction de Forde, directe j’attaque un bon col qui fini de me réveiller ! Je surplombe un lac magnifique, je me régale !

Dans la descente je rencontre un écossais qui se balade en vélo pendant 2 semaines, je viens de me mettre une descente trop raide, il me demande comment est la route jusqu’au col… dur pour lui !

10km plus loin, je fais un petit détour pour aller contempler la HuldeFossen, une belle petite cascade… ça fait pas rire !

Arrivée à Forde, je passe à la poste, j’ai 2,3 trucs à renvoyer chez moi, trop de montagne ici, il me faut un vélo plus light.

Après Forde, comme à chaque sortie de grosse ville, la route (n°5) est bien stressante, trop de trafic, j’enchaîne 3 tunnels…

A Naustadd le tunnel est interdit au vélo donc c’est parti pour un nouveau col. Il fait 30°, la route grimpe super raide, j’adore ! Sur 30km de montée puis descente je croise 2 voitures.. ça change !

Je rejoins la route 5 qui longe à présent le Eikefjord, j’enchaine encore 2,3 tunnels et 40km plus loin je suis à Floro.

Pas de chance, il est 20h35 et le dernier ferry vient de partir… Je cherche un coin pour poser ma tente mais c’est trop urbanisé, je fais un peu de route et je trouve un camping à la cool.

Je me pose, j’ai 2 voisines Norvégiennes bien sympa, je refais mon itinéraire avec elles, c’est cool d’avoir les conseils des locaux !  J’ai même droit à une dégustation  du  fromage Norvégien culte, une sorte de pavé marron pas très alléchant mais qui passe bien au final ! C’est tout de même pas du beaufort…

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Jeudi 25 juin

22° étape: Floro -> Arvik

103 km

Quand on dort dans la forêt, nos normes de confort sont vraiment revu à la baisse. Ce matin juste le fait d’avoir un bout de table pour déjeuner fait vraiment plaisir! Premier déjeuner, hors de la tente depuis le début du trip…

Comme tout n’est jamais parfait, j’arrive à 7h45 au Ferry et j’apprends que le prochain départ pour Maloy  est à 11h30…

Pas le choix, je me pose dans la « gare » et je trie mes photos. Ensuite je tente de mettre à jour le blog mais l’OT de Floro doit pas avoir assez de budget pour l’adsl…

11h30, je saute dans le ferry, qui attention est un ExpressFerry ! Et sérieux à 80 km/h sur l’eau, le voyage ne dure pas longtemps !

Arrivée à Maloy, je file direction Selje puis Aheim, la route est super valonée, je passe d’un fjord à l’autre. Un vent froid s’est levé, c’est super bizarre. Le soleil me brûle le dos et le vent me gèle la face… impec !

La route continue dans les fjords, c’est super joli mais assez frustrant. Les fjords s’enfonce dans les terres en formant de très grand U, donc tu arrives par un bout, tu vois l’autre à 1km à la nage et tu te tapes 20 bornes de vélo pour faire le tour…

Arrivée à Koparnes, il est déjà 20h55 mais j’ai de la chance, il reste un ferry pour Arvik.

La température est devenu agréable, je continue à rouler, j’attaque un bon col, à 1km du sommet, il y a un beau spot avec tables, WC… le spot idéal pour me poser !

En ayant attaqué cette étape à midi, je fais un peu plus de 100km, c’est top !

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Vendredi 26 juin

23° étape: Arvik -> Molde

154 km

J’ai oublié… hier avant de poser la tente, j’ai remarqué que le petit chalet des toilettes publique était bien propre et chauffé… pas besoin de tente ! J’ai donc fermé à clé les WC et j’ai bien dormi !

Je termine l’ascencion du col et je file vers Hereid, 45km qui passe nickel. Je suis a 10h au Ferry.

Je continue direction Brattvag pour rejoindre l’île d’Otroya. Il y a pas mal de trafic sur la route et la chaleur est vraiment intense.

L’île d’Otroya est superbe, 33km de bonheur, je longe l’océan, il y a une miriade de petites îles puis je repasse du côté Fjord par un gros viaduc. Toujours le même type de route valonée. Sur la carte, elle suit la côte donc on croit que c’est tout plat mais la réalité est bien différente !

Encore un petit Ferry pour rejoindre Molde, 15km de vélo plus tard !

C’est une bien belle ville, je me pose au camping à la sortie qui est malheureusement juste à côté d l’aéroport.. bien joué les gas !

Mais bon c’est pas Francfurt alors ça passe !

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Samedi 27 Juin

24° étape: Molde -> Aure

141 km

Aujourd’hui, c’est étrange, le ciel est recouvert de petits nuages, plein de petit mouton, ça voile un peu le soleil et c’est bien mieux !

Je prends la direction de Eide, je passe par un tunnel de 2,8 km, mon plus long pour l’instant! C’est assez flippant quand 2 camions se croisent en vous dépassant…

C’est super roulant jusqu’à Eide, je continue en direction de « la route de l’Atlantique », une des plus belles route du monde selon les locaux… j’ai hâte !

Je ne suis pas déçu l’enchainement de ponts entre les îlots passe vraiment bien !

Me voilà sur l’île d’Averoya, belle traversée en plein coeur de l’ile, je rejoins rapidement le ferry pour Kristiansund.

Biensûr je me perds dans Kristiansund, les panneaux se contredises et donc je tourne en rond…

8 petits kilomètres et j’attends de nouveau un petit ferry. Mais cette fois c’est 45 minutes qu’il faut attendre… Déçu !

Je débarque sur l’île de Tustra, en 40km je passe dans un seul village et là c’est très aride. Première fois que je suis autant déshydraté, je lutte bien… jusqu’à ce qu’une mini source me sauve.

Je roule jusqu’à Aure, je suis sec dans tous les sens du terme, je fais 1 km et je vais voir dans un camping si ils ont internet. C’est la cambrousse, pas possible, j’ai pas de cash donc je peux pas rester… Mais le patron est cool, il me dit « Gratis » ! Le camping est rempli de pêcheurs allemands, ils me demandent de se joindre à eux pour une orgie de crevettes, gambas, saumons…  ça change du riz et des pates, trop bien !

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Dimanche 28 juin

25° étape: Aure -> Seter

187 km

Le boss du camping m’a prévenu qu’il reste 5 jours de beau temps, il faut donc que je profite un max de cette météo vraiment exceptionnelle pour la Norvège.

Je me lève à 5h40 et je file vers Kyrksaeteron, j’enchaine 54 km bien valoné avec un beau col qui sépare les terres du fjord.

En direction d’Orkanger, je m’enfonce dans une belle vallée mais le vent de face est atroce, je reste sur le vélo 55km de suite, je veux en finir au plus vite.

A Orkanger, je fais un bon break, le vent m’a vraiment épuisé…

Une injection d’EPO et je file vers Trondheim, à 5km de l’entrée de la ville, il fait trop chaud et j’ai pas top la forme, je décide de prendre l’itinéraire Bis qui contourne la ville pour aller au Ferry à Flakk.

A 18h45 je suis de l’autre côté sur l’île de Fosen. Je roule encore 20km et je plante la tente. J »étais chaud de passer la barre des 200km mais je commence à avoir des crampes bien violente à la voute plantaire..bizarre !

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Lundi 29 juin

26° étape: Seter -> Namsos (20km au sud)

178 km

La journée des détours…

Je continu sur la route 755 en direction de Leksvik. Une fois ce bled passé, je m’enfonce dans l’île pour rejoindre la route 720 qui doit m’emmener à Malm.

Problème la route est en travaux et impossible de passer, j’ai beau souler les gas du chantier, la sécurité prime avant tout chez les vikings.

Donc je me tape un détour de 33 km pour revenir sur la route 755, je suis pas super joyeux !

J’arrive à Steinkjer vers 17h. Grosse misère cette ville, l’autoroute rentre et sors de la ville par 2 tunnels interdits aux vélos… Je sors la boussole et je grimpe de la colline, ça passe pas si mal pour une fois !

Je rejoins la route 17, la température repasse en dessous des 30°, je roule jusqu’à 21h30.

En recherchant un spot pour jeter ma tente, je tombe sur un camping avec le wifi, il est temps de donner un peu de news !

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Mardi 30 Juin

27° étape: Namsos -> Vinessund

173 km

J’ai galéré avec le wifi tout moisi du camping jusqu’à 2h du mat, le réveil est un peu dur ! Le ciel est tout couvert, je ne m’attarde pas…

Je file en direction de Namsos, toujours en suivant la route 17, comme d’habitude c’est super valloné mais ça roule bien. Depuis le début de la traversée de la Norvège, je pense avoir fait 10km de plat…

La traversée de Namsos passe bien jusqu’à ce que je croise un gentil tunnel interdit au vélo… Je fais un beau détour pour le contourner.

Je continue en direction de Lund où je dois prendre le Ferry. 47 km de bonheur, une petite route qui se faufile entre d’immenses lacs.. vraiment cool !

J’arrive à Lund à 12h30, 89km au compteur, pas mal ! Mais pas de chance le prochain ferry est dans 2h ! le temps de manger et siesté…

Le fjord traversé, la température est montée d’un coup en se rapprochant de l’Atlantique et biensûr du Gulfstream… Je subit la chaleur qui me consume à petit feu.

Je roule 50 km sur une route super calme. C’est l’avantage du ferry, les voitures passent par wagons tous les 2h !

Aux alentours de 19h, c’est super agréable, le soleil commence à colorer l’horizon, je m’arrête tous les 10 mètres prendre des photos !

10km avant Holm, je rencontre un norvégien qui arrive du Cap Nord, il fait la traversée Nord – Sud, c’est cool de pouvoir en savoir plus sur ce qui m’attends !

J’arrive vers 21h30 à Holm pour un autre Ferry, super timing, j’attends même pas 2 minutes. Je pose ma tente à Vinessund juste après la traversée.

Après un beau couché de soleil, le ciel s’est entièrement couvert et un épais brouillard est arrivé.  J’espère qu’il ne va pas trop pleuvoir !

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Mercredi 1 Juillet

28° étape: Vinessund -> Nesna

156 km

La journée des petits ferry…

La pluie ne m’a pas réveillée cette nuit mais le ciel est tout de même super menaçant ce matin, ça donne pas envie !
Pour me combler, le vent s’est levé, il est bien frais, fini le ciel bleu et les températures estivales…

Je pars à 8h en direction de Bronnoysund. La route est nickel, bien roulante, elle fait son chemin à travers le relief.
49km plus loin je suis à Bronnoysund, la route 76 contourne la ville et file vers Horn où je dois prendre le Ferry. En regardant les horaires, je vois qu’il est à 11h ! il est 10h40, j’ai 20 minutes pour faire 11km…
J’attaque un contre la montre de fou, je me pète les cuisses à 30km/h de moyenne, j’arrive à 11h03, juste à temps pour voir le ferry quitter le quai, je suis bien déçu…
Il faut attendre jusqu’à 13h20 pour le prochain.. C’est pas possible !

Je décide d’aller explorer l’ile de Vega, j’ai pas top la forme vu la petite nuit donc pourquoi pas un peu de tourisme..

En réalité le ferry qui devait m’emmener de l’ile de Vega à Tjotta (plus au nord) n’est que en service le vendredi et samedi ! Je l’appprend une fois débarqué sur l’île !
Je reprend vite le même ferry, il ya 45 min de traversée donc je rate l’autre ferry de 13h20…
En gros j’ai perdu 3h30 avec ce ferry de m….. !
Enfin je débarque à Anndalsvag. Les horaires des ferry sont stressant aujourd’hui, je repasse en mode contre la montre. Cette fois ça marche je choppe directe le ferry pour Tjotta

Une fois débarqué, je continue en direction de Sandnessjoen. Comme depuis le début de la journée la route est très roulante, de belles cotes mais peu incliné, ça passe nickel!Je croise 3 autres camping bike dont un bien fou, un couple d’hollandais se balade sur un tamdem « vélo allongé – vélo normal ».

Une fois à Sandnessjoen je perds pas de temps, il est 18h30, j’en suis à 118km, ça va être tendu de passer le cap des 150 km aujourd’hui, trop de temps perdu avec tout ses ferry.

Je mets le cap sur Levang à 40km, ça roule toujours bien mais 10km avant le dernier ferry, je m’enfonce dans la montagne et j’ai le droit à un petit col de 5km pour bien m’achever. Je savoure la descente au couché de soleil…

J’apperçois le ferry au loin, dernier coup de stress de la journée et hop je suis posé dans le « salong » du ferry..

Je pose ma tente à Nesna, encore une journée bien rude !

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Jeudi 2 Juillet

29° étape: Nesna -> Ornes

158 km

Et voilà un mois que je pédale non stop…

Hier soir, Jai regardé les horaires du Ferry entre Kilboghamn et Jetvika. il y en a un à 12h15, l’autre à 15h20. 91 km sépare Nesna du ferry…
Je décide de me lever à 5h du mat et prendre celui de 12h15 pour ensuite avancer car il y a encore 2 ferry…

4h50 je suis déjà debout, c’est fou le bruit que peuvent faire de simple mouettes !

6h je pédale, le ciel est bien couvert, les sommets sont dans le brouillard.

10km au bord de l’eau puis j’attaque un bon col qui débouche sur un plateau assez valloné et bien venté, je me pèle sévère !

Je redescend sur Utskarpe, petit tunnel de 2,8 km… toujours aussi flippant de croiser un camion, surtout que les norvégiens roulent vraiment fort !

Aujourd’hui la route fait le tour d’un fjord, gros détour de 50km au moins..
A 11h, il me reste 25 km à faire, je remet pression pour être à 12h15 au ferry.

Je pense être bon mais 8km avant Kilboghamn, je m’enfonce dans une petite vallée qui débouche par un col, vraiment pas de chance… Je m’arrache les cuissos jusqu’en haut, je dois avoir le coeur à 230 bpm. J’arrive à 12h13 au ferry, c’est nickel, je suis bien content.

En arrivant à Jektvika, je rencontre un groupe de 6 voyageurs à vélo, je fais 20km avec l’un d’eux, c’est bien cool de rouler à 2 un peu ! Puis il doit attendre ses potes donc je file prendre le petit ferry à Foroy. J’arrive juste, ciao les amis !

De l’autre côté, je quitte la route 17 qui devient interdit aux vélo car il y a un gros tunnel pour rejoindre Ornes. (en évitant un autre ferry…)
C’est parti pour Valsdalsvik, encore un beau fjord à contourner pendant 29kmm… C’est toujours aussi frustrant, la prochaine fois je prend un bateau gonflable…

Pour cloturer la journée,  je déraille violemment et je tords la chaîne. C’est assez comique, j’ai exactement le même problème que durant la première étape…  Je fais les 10 derniers kilomètres avec les vitesses qui saute dans tous les sens, je pète des cables, je pédale depuis 6h du matin, il est 17h30… je suis bien las !

Mais le pire est à venir, la pluie vient me dire bonjour et le ferry n’est pas à 18h10 mais 20h35, j’ai donc 3 heures pour réparer ma chaine sous la pluie.. génial !

Voilà 12 jours que je dors sous la tente, à présent la nuit n’existe plus, il fait jour en continu et j’ai un peu de mal à m’adapter…

En arrivant à Ornes, un hotel me tend les bras, j’ai vraiment besoin d’une vraie nuit… dans le noir !

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Vendredi 3 Juillet

30° étape: Ornes -> Bodo

131 km

Après une bonne nuit sans mouette et sans lumière, on se sent tout de suite mieux!

9h15 je suis sur le vélo, mais j’ai toujours la chaine qui saute… et pas de magasin de vélo à Ornes. Je vais voir un garagiste, il me file 2 pinces plates et j’arrive à redresser les maillons tordus, c’est tout bon !

Je roule le long du littoral, c’est vraiment joli sous la lumière matinale.

De gros bateau de croisière entre dans le port d’Ornes, les commerçants vont pouvoir fair leur plein de tourists…

La route s’enfonce dans les terres à travers une superbe vallée bordée de montagnes impressionantes. Par contre le vent a encore durcis et il est de face…

Les sommets sont dans le brouillard mais le temps s’améliore vite. Comme me le répète tout le temps les locaux, 15 jours sans pluie en Norvège, c’st super rare, parfois à la même période c’est 7° et de la pluie non stop !

Par contre le vent a encore durcis et il est de face…

Je rejoins le littoral, c’est  vraiment superbe, j’ai déjà un petit avant goût des lofoten avec ses grosse montagnes flottantes qui se dressent au loin…

A 100km de Bodo, premier tunnel de 3100m, record !

C’est bien fou les longs tunnels comme ça ! En voiture on ressent rien mais en vélo on sent vraiment l’humidité et la fraicheur qui se dégage des entrailles de la montagne, j’aime bien !

Je sors au milieu des montagnes, ça sent le col à plein nez…

Je me tape un enchaînement de 3 cols de 4-5 km, ça passe bien, je commence à être rodé. J’ai ahte de reprendre un vélo de 9kg, je vais alluciner je pense !

Je redescend au bord des fjords toujours sur cette mythique route 17.

La circulation est tranquille, j’ai assez la forme ça fait plaisir, je sais que je n’aurai surement pas le ferry se soir donc je roule sans stress… pas de contre la montre aujourd’hui…

20km avant Bodo, la circulation devient intense. Il est 17h, on est vendredi soir, les gens s’échappent de la ville pour le week end…

Heureusement à 10km de Bodo, une bonne piste cyclable est là pour me détendre…
Le littoral est très beau mais les files continues de voiture que je longe me gène un peu qu’en même..

J’arrive à Bodo à 18H30, le ferry pour Moskenes (îles Lofoten) était à 17h45 mais il était full booked donc ça ne l’aurai pas fais…

Le prochain est à 00h45, je décide de le prendre et de dormir pendant la traversée qui dure 4h. J’ai pas envie de me taper 10km pour sortir de la ville camper… et les hotels abusent vraiment sur les prix !

Je me reposerai demain en contemplant le paysage !

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Samedi 4 Juillet

30° étape: Bodo -> Svolvaer

146 km

Le jour où le gulfstream s’est arrêté et le vent m’a balayé…

Je pensais dormir dans le Ferry… mais même avec 130 km dans les jambes c’est vraiment difficile. Le bateau est bruyant, je suis posé sur une rangée de siège et pour couronner le tout, un groupe de rital vient se poser à côté de moi… C’est pire que les mouettes, même avec les boules quies !

4h10, Je débarque, il fait toujours grand jour et directe j’allucine, le port de Moskenes me plonge dans l’ambience des îles lofoten, c’est vraiment joli ! Par contre il fait 6°, j’espère que ça va un peu monter !

Je finis ma petite nuit dans le couloir des « Toalett » du quai, c’est pas pire ! Mais à 5h30, les voyageurs du prochain ferry commence à me marcher dessus, il faut reprendre la route !

Je commence donc cette étape avec moins de 2 heures de sommeil, c’est pas top…

A peine sortis du port de Moskenes, je peux déjà contempler l’étendu de l’île, je vois Reine au loin. J’avoue que je ne m’attendais pas à une telle différence par rapport à l’Helgeland qui se vante déjà d’avoir le plus beau littoral du monde.

C’est du bonheur pour les yeux, par contre, il est 6h, il fait 7° et le vent s’amplifie de plus en plus, j’ai les doigts et la face gelés, je rigole beaucoup moins.

Je passe un tunnel et j’arrive à Reine, c’est surement l’endroit le plus magnifique des Lofoten. Mais le vent devient juste insupportable, je passe en mode warrior: gants de ski, bonnet, odlo, polaire, veste Gore Tex, coupe vent, collant, jogging, boules quiès…

J’ai encore jamais eu un vent aussi fort et aussi froid ! Les rafales sont facile à 100 -130 km/h, elle me stop totalement, je sors de la route ou je frotte contre les barrières, c’est vraiment stressant et eprouvant mais je me dit que ça va passé…

Je fais les 25 premiers km scotché à 10km/h de moyenne, à chaque arrêt photo je lutte à garder le vélo debout, j’ai trop de prise au vent avec les sacoches.

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Je continue en direction de Leknes dans une petite vallée, le vent se calme un peu… il était temps. Par contre la météo se dégrade vite, je commence à sentir des gouttes mais rien de plus… donc ça va.

Je longe les fjords, c’est assez plat pour une fois donc ça passe bien même avec le vent. Les montagnes qui se jètent dans l’océan, les plages de sables blancs… c’est vraiment irréelle comme paysage.

Je rencontre un voyageur à vélo, le premier de moins de 35 ans! C’est un hollandais qui fait Oslo -> Cap Nord. Il a pas top la forme, le vent l’a un peu retourné, on roule ensemble jusqu’à Leknes où il décide d’aller se réfugier dans un hôtel.

Je continue seul, je passe un petit col à la sortie de la ville. Derrière le soleil est plus présent et le vent se détend sur 20km.

Je rejoins l’océan, je suis coincé entre les montagnes et le rivage, et là c’est repartit, le vent est encore plus fort que ce matin, je commence à vraiment fatiguer mais je veux atteindre Svolvaer…

Au détour d’un virage, j’apperçois deux petites 2CV arrêtées sur le côté, je sens la France et pas manqué ce sont 2 couples d’Aix en Provence qui font l’aller-retour jusqu’au Cap Nord. 30 jours que je n’ai pas dit un mot de français, ça fait plaisir ! Je reste 20 minutes avec les frenchies et c’est repartit.

Après 70 km de plus à me faire baloter par le vent, j’entre dans Svolvaer, je ne m’arrête même pas, je passe la ville et 10 km plus loin je trouve un bon spot pour camper.

Je mange rapidement et je m’écroule dans ma tente, quelle belle journée…

Je me rappelerai des îles Lofoten ! J’espère bien prendre ma revanche cet hiver !

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Dimanche 5 Juillet

32° étape: Svolvaer -> Andenes

174 km

L’étape de barbare… 3 îles, 3 viaducs, 3 fois trop de vent…

Après la journée bien éprouvante d’hier, je pensais en finir tranquillement avec les lofoten…

Le vent n’a pas faiblit, je termine la traversée des îles Lofoten sous de gros nuages, je ne vois pas les sommets.. J’espère juste ne pas me prendre la pluie avant le Ferry à Fiskebo.

Je suis à l’embarquadère à 9h30, 26km au compteur.  Le Ferry arrive une heure plus tard.. c’est frustrant de perdre autant de temps !

Je rejoins l’île d’Angoya. Entre Melbu et Sortland, le vent est assez sympa, je roule bien, le paysage reste superbe, cette île n’a presque rien à envier aux Lofoten.

A Sortland, gros viaduc et je passe sur une autre petite ile, je longe le fjord, c’est toujours assez roulant et le vent est latéral donc ça va.

je pédale bien pendant 50 km pour arriver à Royhamn. Il est 19h, je me tate à m’élancer pour la traversée de la 3ème et dernière île, Andoya.

Il fait pas encore trop froid, la circulation est tranquille, je tente !

J’emprunte un 3ème viaduc sur-venté… d’un coup je le sens moins bien. Cette dernière île est vraiment différente. Le littoral est une plaine de 30km de large, les montagnes ont reculés dans les terres. Parfait pour le vent du nord qui se régale. La route me rapelle le Danemark, une route un peu vallonée et rectiligne.

C’est parti pour 48km à 12km/h de moyenne, le vent de face me traverse. Il fait 7°, même avec 4 couches d’habits c’est un grand moment de solitude !

Mais c’est étrange parfois j’éprouve presque du plaisir à être autant maltraité par les éléments ! Tu es là tout seul sur ton vélo au milieu de nulpart et tu résistes, tu avances, c’est étrange comme sensation. Mais en tout cas j’aurais jamais imaginé que faire du vélo pouvait être aussi extrême !

je rencontre seulement 4 petits villages. Au 3/4 du parcours j’apperçois le phare d’Andenes, je reprend espoir, petit pause fruits sec pour ne pas canner sur place et c’est repartit.

J’arrive à Andenes à 23h, je trouve une petite route en terre qui s’éloigne dans un champs, le spot parfait pour camper.

Je réanime mes orteils, je bois un litre d’eau et je dors directe…

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Lundi 6 Juillet

Coincé à Andenes

Ce matin, je me rend directe au ferry, il est prévu à 9h. J’attends jusqu’à 8h45 pour apprendre que le bateau est en panne, coincé à Gryllfejord. Des ingénieurs doivent venir de Tromso pour le réparer, il y a une chance que je puisse traverser à 17h ce soir.

Après la rude étape d’hier pour parvenir ici et prendre le ferry au plus vite je suis bien déçu… mais bon pas le choix, c’est un peu loin à la nage !

Andenes est le spot parfait pour voir des baleines, donc si le vent se calme et que les petits bateaux peuvent sortir en mer, je vais aller admirer Moby dick !

Fin d’après midi:

Et bien voilà, comme redouté, le ferry n’est toujours pas réparé et le vent s’est encore amplifié, aucun bateau ne sort du port aujourd’hui… donc pas de « Whale Safari » et je dois passer la nuit ici en espérant faire la traversée demain.

Je me suis bien baladé dans Andenes et aux alentours… Tout le monde est bloqué ici donc humainement c’est super, je rencontre un max de personnes venant des 4 coins du globe.

J’ai même trouvé un norvégien, chaud pour m’aider à réparer ma chaine avec de vrais outils ! On fait le tour du vélo c’est impec.

Là je suis posé au petit camping d’Andenes, il est temps de faire une lessive car après 33 jours ça commence à être limite…

Il y a un couple de motard français dans le camping, ils arrivent du Cap Nord. Je les harcele de questions sur ce qui m’attend. Ils me racontent que les 400 derniers kilomètres sont à pleurer, c’est de la toundra sans relief balayer par le vent… Ils ont vu des cyclistes pousser leur vélo ou rester à genou par terre pour se protéger du vent… Je sais pas si j’ai bien fais de demander à présent !

Le trip est en train de tourner à l’expédition, j’espère que la nature ne sera tout de même pas trop rude avec moi…

En tout cas, si vous voulez bien rigoler la semaine à venir, venez lire le blog, je risque de prendre chère !

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Mardi 7 Juillet

33° étape: Andenes -> Tromso

174 km

Je viens d’arriver à Tromso il est 23h15… je suis éclaté donc je fais vite…

Ce matin nickel le ferry est là à 9h, 2h de traversée sur une mer démonté.. c’est grandiose, ça vomit de tous les côtés… j’ai sanglé le vélo.. c’est ambience, j’aime bien !

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Je débarque à Gryllefjord vers 11H10. Ce village est caché dans un fjord assez étroit, le vent ne passe pas ça fait plaisir !

J’attaque directe la traversée de l’ile de Senja par un bon col, ça passe bien, je longe la côte nord de l’ile, le paysage est magnifique. j’enchaîne 5 tunnels en 50 km. A chaque fois que je sors des profondeurs de la montagne je découvre un nouveau fjord, c’est la surprise, c’est bien cool.

Je suis à Botnhamn pour le ferry à 17h. Il arrive 30 minutes plus tard. A 18h20 je suis sur l’île de Kvaloya. Il me reste 70 km à faire pour rejoindre Tromso. Je sais pas trop si ça va le faire…

Je pars sur un gros rythme, c’est toujours agréable de rouler le soir. Mais là il fait pas chaud et le vent ce lève… A 15km du « but » je suis près a jeter la tente mais d’un coup j’aperçois le viaduc qui permet de passer à Tromso, je retrouve la motive…

22h45 je suis dans le centre, je sors vite de la ville pour trouver un coin pour dormir, je trouve le camping..nickel !

En commençant à pédaler à 11H du mat’, je pose plus de 170 km, donc super pour le moral, ça promet de belles étapes pour les jours à venir !

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Mercredi 8 Juillet

34° étape: Tromso -> Burfjord (15km au sud)

184 km

Au petit matin il fait 2°, je me suis bien caillé, j’ai pas beaucouq dormis et je sens les séquelles de la rude étape d’hier..
Je sors de Tromso et c’est partit sur la E8, il ya du trafic mais ça passe.

Ensuite je bifurque en direction de Breivikeidet, je grimpe dans une belle vallée, puis je la traverse, c’est assez valloné  mais ça passe tranquilement.

En arrivant à Breivikeidet, je vois le ferry qui pars au loin, dommage…

J’en profite pour changer mes patins de frein avant qui sont usé jusqu’à la ferraille, ça commençait à faire un bruit bizarre !

Petite traversée et hop, je suis sur l’ile de Lyngsfjellan, les montagnes sont impressionantes, gros glaciers… avec l’eau et les paquerettes, j’ai droit à un joli contraste !

25 km d’une superbe traversée et je prend le DERNIER ferry du trip !

Arrivée à Olderdalen, je continue en direction de Storslett, je longe le Lyngen Ivguvuotna, un fjord quoi….

Je grimpe un bon col de 7km pour sortir du fjord, je reviens au bord du Reisafjorden, c’est super typique, les cabanes de pêcheurs, les séchoirs…
J’ai de plus en plus la forme, vers 18h  j’attaque un vrai contre la montre… les kilomètres défilent bien jusqu’à ce que j’arrive au pied d’un nouveau col.

Celui là va bien me calmer, je voulais faire péter les 200km… c’est raté !

Grosse ascention de 11km entre 8 et 12%, aucune épingles… J’ai déjà 153km dans les jambes, ça se ressent !

Une fois au sommet, c’est magique, je surplombe un superbe ensemble de fjord j’ai l’impression de voir le cap nord !

Je bombarde de photo et je redescends, il fait pas chaud mais une descente de 10km c’est toujours coool, et avec les gants de ski ça passe !

je suis près a poser ma tente près de Sorstraumen. mais pas d’eau donc je continue et je tombe sur un mini camping, c’est parfaitr !

Il est 22h05, j’ai vraiment besoin de repos si je veux tenir la cadence jusqu’au Cap !

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Jeudi 9 Juillet

35° étape: Burfjord -> Skeivik

225 km

A 7h je suis sur le vélo, 3km au bord du fjord Navuotna et hop un col pour en sortir et puis une belle descente sur Burfjord. 6km de monté à 7-9 % ça réveille de grand matin ! Mais je ne craint plus les côtes norvégiennes, je suis vacciné !

Je passeBurfjord qui dors encore etje file sur Alta.

Encore un col et j’entre en Laponie ! Cool d’être au pays du père noel !

La route longe le fjord, ça roule bien mais il n’y a pas 10cm de plat.. up and down…

Je rencontre mon premier reine qui broute le licken tranquille au bord de la E6.
Le paysage commence déjà à changer…
Je rejoins ensuite l’Altafjorden par un troisième col… la barre des 200km va encore être dur à passer aujourd’hui !

La route suit le fjord qui entre bien profond dans les terres,  je vois Alta à 2km à vol d’oiseau et je m’en tape 40…

J’ai vraiment hate d’être à Alta, cette ville marque le début de la dernière ligne droite vers le cap nord…

Je fais 2,3 courses en prévision de la traversée du Sennalandet, un plateau vierge de 100km… J’aimerai pas finir tout sec au milieu des reines !

En sortant de la ville, je vois un panneau « Nordkapp: 240 km », c’est pas bon pour le moral, je doute vraiment d’arriver demain soir maintenant…

A partir de Rafsbotn, ça commence à grimper sur le Sennalandet, 20km plus tard j’arrive sur le No man’s land ! A 360° il n’y a rien juste la route et la toundra..c’est super cette sensation d’espace. Mais on sent que cet endroit en cas de mauvais temps ou de vent violent peut vite devenir l’enfer, il n’y a nulpart où s’abriter et c’est vraiment vaste..

Au bout de 188 km, je m’arrête pour faire cuire des pattes, c’est vraiment « Into the wild », je suis au milieu de nulpart, il est 21h30, il n’y a plus de circulation, je me sens vraiment tout petit…

22h, je repars, je roule enncore 2h20 et je trouve un chemin en terre qui sort de la E6, je fais 100 m et un bout de champs est bien propice.

J’ai 225km au compteur, je suis à 149km du NordKapp, si la météo reste sympathique, demain risque d’être un grand jour, j’ai du mal à m’endormir…

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Vendredi 10 Juillet

36° étape: Skeivik -> NordKapp

151 km

Et le grand jour fut !

Je me réveille à 6h, il fait grand beau et chaud, c’est bluffant la différence avec hier, j’attaque l’étape en short/t-shirt..

Je passe un petit col pour rejoindre Olderfjord.
Le bord de mer est bien roulant, ça monte ça descend mais c’est cool, le vent est parfois bien présent, souvent de face mais ça va j’ai l’habitude maintenant et ce pourrait être bien pire !

Je passe un premier tunnel de 2,8km puis la route serpente avec le fjord, c’est toujours ambience « Bout du monde », tout est rongé par les éléments, on sent vraiment que la nature peut nous faire passer un sale moments…

Et en parlant d’elle, le ciel s’est chargé de gros nuages noirs, 30 km plus loin il pleut. Heureusement j’arrive au mega Tunnel de 7km qui permet de passer sur l’ile de Mageroya!

C’est vraiment fou… 3km de descente pour arriver à 250 mètres sous le niveau de la mer et 4km de montée bien raide pour ressortir dans l’île. Heureusement qu’il est bien ventilé, le montée est bien rude !

A la sortie du tunnel, c’est de la vraie pluie qui m’attends, le brouillard s’est installé, tout est gris, la Norvège me réserve encore une belle surprise !

Plus j’avance vers Honningsvag et plus il pleut, je passe un tunnel de 4km juste avant la ville, il fait 7° à l’intérieur et je suis déjà mouillé jusqu’à l’os, c’est dur !

En sortant, toujours autant de pluie… A l’entrée de Honningsvag le vent en remet une couche c’est plus possible… je me réfugie dans une station service.

La pluie ne veut pas s’arrêter et j’ai un cap nord à rejoindre, je décide de faire les 30 derniers km en mode warrior, je sors la « combinaison intégrale » et c’est partit !

Directe 4km de montée pour arriver sur un plateau, le vent est très irrégulier, il est parfois super violent en latéral, il faut pas s’endormir, ce serait con de se boiter si près du but!

La pluie tombe à l’horizontale, le vent passe de front, c’est comme si la nature me fesait payer l’acces au cap… une fin de trip rêvée !

Je rencontre aucun vélo, juste 2,3 voitures, camping-car.. tout le monde est resté sur Honningsvagen attendent que ça se calme…

Je me sens bien seul, le paysage est désolant, on sent que le bout du monde est proche… Heureusement des troupeaux entier de reine sont venu pour ml’encourager..sympa!

Au panneau « Nordkapp 13km », j’attaque l’ultime l’ascention, j’ai 137 km dans les jambes et je sais que ça va monter fort, tout le monde m’en a parlé…

La dernière ascension est folle, large 15%, les reines traversent la route 5 mètres devant moi, je lutte en danseuse à 5km/h avec le vent de face…

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Une fois arrivé au sommet, j’aperçois enfin le cap, pas de doute possible… La sensation est indescriptible, 36 jours que je m’arrache les cuisses et je ne peux plus avancer, je suis au bout de l’Europe,au bout de moi-même, au bout du bout !

Il est 18h45, je suis devant le mythique globe métalique qui trône au sommet du cap… J’ai vraiment du mal à réaliser que demain je ne me leverai pas pour pédaler 150km de plus…

Une fin de trip dans la joie, les larmes, la contemplation, toutes les émotions se mélangent… C’est vraiment intense.

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La météo s’améliore, j’explore le cap pendant 6 heures… J’ai droit à un super couché de soleil… La météo plus clémente permet aux tour operator de déverser leurs touristes sur le cap, ce n’est plus le même endroit…

Je ramasse 2,3 cailloux, je ragarde une dernière fois en direction du pôle Nord et je fais mes adieux.

Je prend le dernier bus pour Honningsvag à 00h30… l’aventure est terminée.

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Je vous remercie de m’avoir soutenu, vos encouragements m’ont vraiment portés dans les moments difficiles…

Je remercie la nature de m’avoir laissé allé au bout des 5578 km de ce voyage, j’ai eu une belle fenêtre météo de 2 semaines en Norvège, ce qui m’a permis de conserver un bonne moyenne de 155 km par jour tout au long du trip.

Si vous avez des questions, que vous avez des idées de trip en vélo, que vous voulez des photos ou me dire bonjour, j’ai maintenant un peu plus de temps…

Encore merci !

Pour finir en image une petite selection des images de mon retour.

De retour à 1h30 à Honningvag par le dernier bus, j’essaie de dormir dans le Hall du Rica Hotel et je prends le Bus pour Alta à 6h40. Cette nuit blanche après ces 4 dernières étapes bien intense m’achève bien…

A 10h20, je suis à l’aéroport d’Alta. Le dernière avion pour Oslo est à 11h40, je n’ai rien réserver et la file d’attente est impréssionnante ça s’annonce bien…

Le vol est full mais heureusement je trouve un guichetier qui m’inscrit en sur booking et ça passe juste ! J’emballe mon vélo, les saccoches et c’est partit !

Arrivée à Oslo, il reste un vol KLM pour Genève qui fait une halte à Amsterdam. C’est chère mais j’ai pas envie de dormir par terre une autre nuit…

21h40 je suis à Genève.. biensur il me manque les saccoches avant, ce serait trop beau que tout se passe bien !

Il fait nuit c’est fou, cela fais 3 semaines que je n’ai pas vu la vraie nuit. Tout est goudronné plus un pète d’herbe, de nature…je suis bien perdu…

Il va falloir me « réaclimater » au confort et à la facilité de nos vies…

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Ciaooooooooooo

28 Comments

Charry

juin 7, 2009

Ouech dude grosse motive chapeau!!!!
Envoies de la tof!!
++

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Pierre Guyot

juin 7, 2009

Bien joué ce trip de fou.
Soit fort et tiens bon !

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alicia

juin 7, 2009

tu déchires nico!!! c’est énorme ce que tu fais!!!! franchement chapeau!!! ramène nous de belles images. bisous et courage!!! alicia

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Sylvain DROMAIN

juin 7, 2009

Salut à toi,

Cela fait un petit moment que je regarde et reregarde sans cesse tes vidéo, c’est d’ailleurs toi, qui m’a poussé à me lancer dans la vidéo ( très prochainement ) . Mais, je dois dire que tu es très ambitieux, mais surtout que j’admire ton idée ( que lucile m’avait vaguement parlé ) et j’es^ère que cette expérience te sera grande .

Un commentaire d’encouragement, et surtout ne lache pas 😉

Sylvain, RushingLifeProd.

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Yvonvite

juin 7, 2009

Vas-y Nico, lâche pas… Je suis très admiratif… Je pars en vacance demain pour une semaine et je penserai à toi en haut des cols… De mon coté, je ne vais faire que les descendre… LOL

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Boon

juin 7, 2009

Hey dude ,tien bon mon frere !!!

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Boon

juin 7, 2009

Deja 1472 km ,encore 3428 km!!!! je suis avec toi !!!!

Répondre

Bast

juin 7, 2009

Hey Nico,
Bien joué le trip, ça envoie du steak!
Ca fait plaisir de suivre tes aventures, continues bien mec!
++

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Pierre Guyot

juin 7, 2009

Yes continue comme ca, c’est un pur reportage.
Bonne chance

Ps: J’adore le bonhomme avec la tete en rouleau de paille!

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zion

juin 7, 2009

Allez encore quelques milliers de km et tu vas arriver au paradis des moustiques 🙂

Tu fais rêver Nico

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Julo

juin 7, 2009

Sympa le trip mon grand amuse toi bien et bon courage

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Jérém Prévost

juin 7, 2009

yeahhh man!!
magnifique trip!!Belle

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etienne

juin 7, 2009

vraimment la classe ce bike trip nico

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Robert & Patch

juin 7, 2009

ouaiiiis!!!!on savais pas ou t’ etais passé…..
C’ est bon on est rassuré maintenant.
Bonne chance encore.

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François

juin 7, 2009

c vraiment trop beau… continu bien Nico

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Lulu

juin 7, 2009

Hey ! Bravo Nicolas Supertramp, ça a l’air d’être de plus en plus beau, savoure bien ces images 🙂
Bisous et prend des habits chaud pour tout là-haut.

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Boon

juin 7, 2009

Hey mon frere ,trop bien tu va y arriver ,tien bon Super Man !!!

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Solenne

juin 7, 2009

Courage Nico!
C’est ouf ce que tu fais, c’est génial de voir la volonté que t’as, respect!
Sois fort, et profite!
Bisous

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Pascal

juin 7, 2009

Hello mon filleul,
Nous sommes très fiers de toi. Accroche toi, tu es bientôt au bout.
Avec Paqui, nous regardons ton site régulièrement et nous nous régalons autant de tes commentaires que de tes images. Je pense que tu as maintenant assez de jambes pour pouvoir attaquer le ski nautique à ton retour…..

PS. : à défaut d’omelette, ramène nous une norvégienne !!!!!!

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LA girl :D

juin 7, 2009

Rennnnnnnnnnnnnnntre on a les mêmes a la maisoooooooooooon 😀 😀
tu me manques alors reviens vite !
Courage pour la suite, t’es un grand malade 😀
Bisous

Moi.

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Patrick

juin 7, 2009

hey.. vraiment bien ce périple Nico!!
si tu veux passer sur grebbestadt sur le retour passes moi un coups de fil..0760924347..çà vaut le détour! 🙂
bonne continuation a+
P

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Joëlle

juin 7, 2009

Coucou Nico,
Super tes photos et ton courage de réaliser tes rêves. Merci pour ces belles photos des coquelicots…

Bisous.

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thomas Charry

juin 7, 2009

BEAU

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Eldrine

juin 7, 2009

Je viens de lire l’intégralité de ton parcours, et j’en ai eu des frissons. Je tiens a te féliciter, et a te dire que ce que tu as fais est très courageux. Je te connaissai courageux, persevérant mais alors vraiment BRAVO !!!!!
je te fais des bisous.

Et te souhaite beaucoup de repos !!!!!

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zion

juin 7, 2009

la prochaine fois en switch?

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Tom Ewbank

juin 7, 2009

You crazy bastard!!!!! Fair play Nico….hats off to you mate!

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kata

juin 7, 2009

Amazing trip, You guys are crazy! Wow, respect! Nice pictures, look like you had great fun!

smile

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Iris

juin 7, 2009

Hey!!!!!!!!!!!!!! BRAVOOOOOOOOOOOOOOOO Nico!!!
Je viens de découvrir ton aventure! C’est géant ce que tu as fait!
Comment ça va physiquement? T’as récupéré? Superbe expérience en tout cas, ça donne envie….
Bisous bisous.

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